Municipales et régionales : comment Yvon Grosso (Medef Sud) compte peser

Plus d’investissements, moins de fonctionnement

Plus d’investissements, moins de fonctionnement. C’est en substance la ligne défendue par Yvon Grosso en matière de dépenses des acteurs publics, soulignant que « l’emploi des collectivités territoriales a explosé. Elles ont plus embauché que le secteur privé » ajoute-t-il, dénonçant au passage l’usage massif de CDD renouvelés dans le secteur public. « Plus on emploie pour des raisons électoralistes des salariés municipaux, plus on de chances d’être élu ou réélu, déplore le patron du Medef Sud. Cela revient à acheter un potentiel de votants. C’est un système, qui ici à Marseille a démarré très tôt avec Gaston Defferre, mais qui a existé dans d’autres villes, à Nice ou Montpellier ou par exemple ».

Il dénonce les conséquences de ce « système » sur l’économie locale : « cela crée peut-être plus de services, tant mieux, mais l’autre conséquence pour le citoyen, c’est l’impôt », dit-il, tout en rappelant que la France possède « le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de tous les pays de l’OCDE, 48,2 % contre 40 % en moyenne ». Ce qui ne l’empêche pas d’appeler de ses vœux les collectivités territoriales à investir, estimant que « la commande publique doit se développer, car on besoin d’investissements, sur la mobilité, sur l’environnement. On a besoin de cet investissement car cela fait travailler les entreprises, et il s’agit d’investissements sur le long terme, sains pour notre économie ».

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