Ce 18 mai, au café « Le métropole » du Vieux-Port, l’avocate Najat Akodad annonce officiellement sa candidature aux élections législatives pour la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône (1er, 2e, 3e et une partie du 5e et 6e arrondissements de Marseille) sous les couleurs de la République en marche (LREM).
Najat Akodad grandit à Montbéliard dans l’Est de la France au sein d’une famille nombreuse. Fille d’un père ouvrier, elle témoigne avec« fierté » être devenue avocate après des années de collège difficiles en zone d’éducation prioritaire et plusieurs métiers, dont celui de juriste. Arrivée dans la région en 2011, le Vaucluse puis les Bouches-du-Rhône, la candidate de 38 ans travaille pour le cabinet d’avocat Fidal à la Joliette et enseigne à l’école Isteli, une formation d’insertion professionnelle.
Dans sa vie personnelle, l’avocate se dit « investie dans la vie associative ». Trésorière de l’association Renaissance UE, une association nationale pour soutenir la présidence française de l’Union Européenne, Najat Akodad s’est engagée dès 2016 pour la République en marche aux prémices du projet présidentiel. « Emmanuel Macron s’est très clairementpositionné sur les questions européennes » est séduite la jeune femme qui se décrit comme « profondément européenne ».
Son attachement à l’Union Européenne se concrétise lorsqu’elle mène sa campagne européenne en 2019 sur la liste Renaissance. A ses côtés déjà, les juristes Nathan Cohen et Gaël Leroux, également fidèles LREM depuis 2016. Ils sont respectivement son suppléant et son directeur de campagne pour les élections législatives.
Quelle est sa stratégie de campagne ?
Najat Akodad entend se différencier de son principal rival, Manuel Bompard (Nupes, LFI) en prenant le contre-pied du mandat du député sortant Jean-Luc Mélenchon (LFI). « Je suis la seule candidate efficace par ma présence, mon écoute. Je n’occupe aucun mandat mais je suis sur le territoire tous les jours. La première chose que les citoyens m’ont dit, c’est qu’ils ne se sentent pas assez écoutés, ni assez pris en considération », relate la militante politique.
L’avocate promet de mener une campagne de « terrain » et « à la rencontre des gens » martelant être « la seule capable de rassembler ». Pour autant, elle ne croit pas aux clivages gauche-droite pour mener cette campagne. « Je pense que l’idéologie ne change pas le quotidien des personnes. Moi je fais du bon sens, je mènerai toutes les actions sociales nécessaires et les mesures qui viseront à créer de l’emploi et à développer le monde économique » défend-t-elle.
La candidate est également proche de l’économie : elle accompagne les TPE/PME dans leur lancement à l’international et plus spécifiquement dans la protection des douaniers.
Ses priorités : l’écologie, la jeunesse et l’emploi
Najat Akodad revendique connaître « parfaitement » son terrain de jeu. « Je vis à Marseille, je travaille à Marseille, mon fils est à la crèche ici » énumère-t-elle en énonçant sa première priorité du tac-au-tac : l’écologie. Pour l’occasion, l’avocate a d’ailleurs enfilé un tee-shirt vert pailleté sous sa veste de costume noire. Sa promesse ? Voter les réformes du gouvernement avec une « condition suspensive » qui prendra en considération la protection de l’environnement.
A l’échelle nationale,Najat Akodad ne cache pas sa volonté d’incarner la majorité présidentielle. Elle souhaite se positionner comme un « catalyseur du plan Marseille en Grand » annoncé en septembre 2021 par Emmanuel Macron. Et évoque ainsi sa troisième priorité : l’éducation.L’avocate veut poursuivre le dédoublement des classes de CP/CE1 déjà amorcé en France. « C’est grâce à l’Ecole républicaine que j’ai pu m’élever » confie la jeune femme qui tacle une nouvelle fois le camps adverse : « Pour mener ces ambitions, on ne peut pas compter sur un hologramme de député ! »
La nomination d’Elisabeth Borne au poste de première ministre est un « signal positif » pourNajat Akodad qui semble confiante pour remporter cette circonscription, pourtant très ancrée à gauche. L’enjeu sera de se faire connaître, de séduire l’électorat de Jean-Luc Mélenchon qui a voté majoritairement LFI à l’élection présidentielle (entre 46% et 58% au premier tour selon les quartiers), et de réconcilier les électeurs avec le vote démocratique.
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