Le centre d’animation et de loisirs (CAL) des Carmes (2e) a fait salle comble, vendredi 17 janvier au soir. Une bonne centaine de personnes s’est réunie en assemblée générale à l’initiative des comités Nouveau front populaire. L’objectif de cette réunion : redonner du souffle au mouvement, au lendemain de tensions au sein du NFP au niveau national, le parti socialiste n’ayant pas voté la censure du gouvernement de François Bayrou.
Plusieurs collectifs ont ainsi répondu à l’appel de la coordination comme la réserve citoyenne et le GRS… Dans le viseur des collectifs, les prochaines échéances électorales : les municipales 2026, certes, mais aussi et surtout l’hypothèse de législatives anticipées, en cas de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, qui préoccupe militants et élus.
Les comités ont également convié à s’exprimer les représentants des partis qui composent le NFP : le député Sébastien Delogu pour La France Insoumise, le sénateur Guy Benarroche pour Europe écologie les verts (EELV), Dylan Zeitoun pour le parti communiste (PC), Sophie Roques pour le parti socialiste (PS) et enfin, le député Hendrik Davi (dissident du NFP lors des dernières législatives). « La prochaine fois, on souhaiterait que les partis soient à la manœuvre et pas seulement invités », pointe un représentant de Génération.s, le parti de Benoît Hamon.
Les élus de gauche entre perplexité et enthousiasme
Pourtant, parmi les politiques conviés, certains s’avouent « déconcertés » par la démarche des comités, à l’image de Dylan Zeitoun (PCF). « Nous avons reçu un mail non signé, invitant à créer une sorte de déclinaison du NFP à l’échelle marseillaise. C’est un peu comme si les composantes du NFP avaient été invitées à dîner chez elles ! Or, l’union suppose transparence et clarté. Nous n’avons pas attendu pour travailler ensemble, mais les citoyens sont les bienvenus pour travailler aux côtés des politiques. »
« Même en cas de législatives anticipées, ce n’est pas le collectif NFP de Marseille qui va décider de la stratégie à choisir. Cela se décide au niveau national », confie pour sa part Guy Benarroche, interrogé par Gomet’.
A contrario, Sébastien Delogu encourage cette mobilisation « à la base. » « C’est important d’entendre ce que vous avez à dire », affirme l’élu. C’est finalement Hendrik Davi, en clôture de ces prises de paroles politiques, qui se montre le plus enthousiaste et encourageant : « La seule solution pour le NFP est de gagner sur un programme de rupture. Il faut maintenir le NFP. J’espère bien que rapidement nous arrivions à censurer le gouvernement Bayrou. Pour cela on a besoin de votre mobilisation. J’invite tout le monde à rejoindre les collectifs NFP ! »
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