L’annonce par Emmanuel Macron de l’organisation à Marseille du One Planet Summit Forum le 11 janvier prochain est-elle une bonne nouvelle pour Marseille et pour la Safim en particulier ?
Loïc Fauchon : Oui, c’est évidemment une heureuse nouvelle, même s’il ne s’agit que d’un report de manifestations initialement prévues en juin de cette année. Ce sommet couplé avec le Congrès Mondial de la Nature amènera à Marseille chefs d’Etat et de gouvernement, fonctionnaires internationaux, chefs d’entreprises, responsables d’ONG. Nous attendons entre 10 000 et 15 000 délégués et participants et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.
Les retombées économiques et d’image seront considérables pour Marseille et la Provence.
Loïc Fauchon
Cela prouve la capacité de notre ville et du Parc Chanot, géré par la Safim, de continuer à accueillir les plus grands évènements planétaires. Nos équipes y travaillent d’arrache-pied depuis plus de deux ans et les retombées économiques et d’image seront considérables pour Marseille et la Provence.
Ce sommet aura lieu au moment du Congrès mondial de la nature (7-15 janvier). Marseille sera la capitale mondiale de la biodiversité. La ville peut-elle conquérir à cette occasion une stature internationale nouvelle ?
Mais cette image hospitalière peut et doit être significativement améliorée. Ce sera une responsabilité forte de la prochaine municipalité de renforcer
Loïc Fauchon
Loïc Fauchon : la ville de Marseille dispose d’une stature internationale. Elle est connue dans le monde entier pour son histoire, pour son positionnement géographique, pour la beauté de ses sites naturels. Elle est devenue peu à peu une ville de tourisme : destination de week-end, de courtes vacances, de croisières, de salons, de foires et de congrès. Mais cette image hospitalière peut et doit être significativement améliorée. Ce sera une responsabilité forte de la prochaine municipalité de renforcer ce que j’appellerai la fonction « diplomatique » de la cité : participer aux débats internationaux, comme cela se fait notamment grâce à la présence à Marseille du siège du Conseil Mondial de l’eau ; mieux coordonner l’installation des investisseurs et se tourner plus concrètement vers la Méditerranée et l’Afrique. C’est une responsabilité à la fois économique et humaniste.
Vous avez demandé la semaine dernière de pouvoir travailler librement dans le secteur de l’événementiel alors que l’activité est bloquée par les restrictions de rassemblement. Est-ce que la situation a évolué depuis ?
Cessons de faire de nos compatriotes des assistés et ramenons-les à leurs responsabilités.
Loïc Fauchon
Loïc Fauchon : J’ai effectivement appelé l’Etat qui entend guider chacun de nos pas quotidiens à une meilleure coordination de ses décisions. Dans leur grande majorité, les Français, et les Marseillais en particulier, veulent travailler et non pas mendier. Nous sommes des gens responsables dans l’évènementiel, comme dans le commerce ou les services. Et nous avons quelque difficulté à comprendre pourquoi il y a deux poids et deux mesures. Les assouplissements nous ne les demandons pas. Nous les exigeons ! Ne croyez-vous pas qu’au Parc Chanot on ne puisse organiser un congrès ou
un concert avec autant de distanciation qu’à Plan de Campagne ou que sur les Champs Elysées ? Cessons de faire de nos compatriotes des assistés et ramenons-les à leurs responsabilités. C’est tout le problème de la nécessaire décentralisation du pays.
Liens utiles :
> Plus d’informations sur le One Planet Summit
> Le site du Congrès mondial de la nature de Marseille