Malgré ses efforts, Didier Raoult ne parvient pas à convaincre de l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19. Vendredi 23 octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rejeté sa demande d’utilisation du médicament : « Chez les patients à un stade avancé de la maladie, les manifestations cardiaques peuvent les exposer à un sur-risque d’effets indésirables de l’hydroxychloroquine, écrit dans son courrier à l’IHU, le directeur de l’ANSM, Dominique Bertrand. Ce risque doit être mis en balance d’un bénéfice. Or, à ce jour, on ne peut présager ni du bénéfice de l’hydroxychloroquine, ni d’un gain additionnel de l’azithromycine », poursuit-il.
Le Remdesivir, chouchou des pays riches ?
Un nouveau revers pour l’infectiologue marseillais qui dénonce dans une nvidéo du 26 octobre le soutien des autorités à un autre médicament, le Remdesivir, développé par l’américain Gilead. « Depuis le départ, les pays riches pensaient que ce serait le médicament miracle mais après huit mois d’essais, force est de constater que ça ne marche pas. Pire, il y a des effets négatifs reconnus sur les reins », insiste-t-il. Pourtant, tandis que l’ANSM refuse d’autoriser l’hydroxychloroquine, le ministère de la santé envoie le même jour un mail pour annoncer la « distribution gratuite » de Remdesivir aux établissements.
Dominique Martin, directeur de l’ANSM, refuse toute RTU pour l’hydroxychloroquine mais autorise l’envoi de mails promotionnels par Gilead pour le remdesivir, et en organise la distribution gratuite. Deux poids deux mesures. pic.twitter.com/GqSl8vmRZg
— Didier Raoult (@raoult_didier) October 23, 2020
Didier Raoult va même plus loin en accusant le ministère de la santé de l’empêcher de se fournir en hydroxychloroquine. Il affirme détenir des informations du laboratoire Sanofi – « Je suis monté au plus haut niveau », précise-t-il – selon lesquelles le ministère « met des freins aux commandes d’hydroxychloroquine de l’IHU ». Il attend un démenti de la part du gouvernement et prévient sur les risques de telles mesures « qui impactent de notre point de vue la santé des gens qui nous sont confiés. Nous avons besoin de pouvoir les traiter comme nous l’imaginons », réclame-t-il.
Renaud Muselier, le président de la Région Sud a réagi à la décision de l’ANSM en adressant à Olivier Véran, le ministre de la Santé, un courrier de de vives protestations (voir ci-dessous).
En refusant d’accorder une recommandation de hydroxychloroquine contre la #COVID19, l’@ansm va à l’encontre des principes fondamentaux de la médecine. Laissez le Professeur @raoult_didier et les médecins de l’@IHU_Marseille soigner !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) October 23, 2020
Mon courrier à @olivierveran 👇 pic.twitter.com/JNxoPpDd74
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