La Soleam va s’appuyer sur les recommandations de la CRC
Comme le laissait présager le courrier de réponse transmis par la Soleam à la CRC, Lionel Royer-Perreaut admet la pertinence de certaines observations. « Je vais appliquer tout de suite plusieurs mesures qui s’appuient sur les recommandations de la chambre régionale des comptes », lance le président de la Soleam. Lionel Royer-Perreaut indique qu’il a déjà donné pour consigne à Jean-Yves Miaux, directeur général de la société, de clôturer dès cette année trois concessions à l’arrêt : La Valentine, Le Rouet et Mardirossian. La clôture de La Barasse interviendra « plus tard ».
Mais ce n’est pas tout. La Soleam va également mettre en place une comptabilité analytique des coûts. « L’observation de la CRC est très pertinente sur cet aspect », reconnaît Lionel Royer-Perreaut. Les réformes internes à la société sont déjà enclenchées pour se doter rapidement de cet outil. Il a pour objectif « d’améliorer la lisibilité et la communication des résultats par opération grâce à une réactualisation de la grille tarifaire ».
Dans son rapport, la CRC recommandait également la modification du mandat de gestion du village d’entreprises de Mourepiane (16e arrondissement). « Nous travaillons sur ce projet, assure Lionel Royer-Perreaut, c’est-à-dire sous un mode de concession, afin de porter la pérennité de ce village ». La Soleam devra engager des démarches avec le grand port maritime de Marseille (GPMM) – qui gère le village – et la Métropole pour aboutir à un montage similaire à celui de l’anse du Pharo.
Soleam et SPLA-IN : cohabitation forcée
Quel avenir pour la Soleam face à l’arrivée de la nouvelle société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN) ? Créé pour lutter contre l’habitat indigne à Marseille, ce nouvel outil, dont la Métropole est l’actionnaire majoritaire, semble empiéter sur les missions de la Soleam. « Cet empilement des organismes complexifie des dossiers qui, par nature, sont déjà complexes », déplore Lionel Royer-Perreaut. Le président de la Soleam ne demande qu’à trouver sa place dans ce mille-feuilles. « La Soleam, ce n’est pas que l’opération “Grand centre-ville”, tempère Lionel Royer-Perreaut, on a des concessions dans tout le département ». Selon lui, la pérennité de la structure créée en 2010 n’est pas remise en cause.
Comme indiqué dans le courrier de réponse de la Soleam, le président de la société d’aménagement réclame une « clarification de la relation entre ces deux outils ». Lionel Royer-Perreaut souligne que le président de la SPLA-IN est administrateur de la Soleam, et réciproquement. « Nous nous inscrivons dans une volonté de partenariat et de travail en commun », déclare-t-il. La SPLA-IN peut notamment confier des missions à la Soleam conformément au code général des collectivités territoriales (CGCT). « Je dois rencontrer très prochainement le nouveau directeur général de la SPLA-IN (Franck Caro, NDLR), annonce Lionel Royer-Perreaut, nous allons trouver ensemble ce point d’équilibre ».