La start-up WeCleen souhaite révolutionner le ménage à base d’ingrédients 100% naturels et biosourcés. Le porteur du projet Damien Oursel, commercial de profession, s’est associé aux chimistes Pascal Nuti et Saadi Brahmi qui ont développé la solution Blue. Damien Oursel explique à Gomet’ : « Blue c’est de l’eau, du sel, du vinaigre et un colorant bleu ». Aussi simple que cela puisse paraître, WeCleen projette de commercialiser une machine à 129€ qui puisse intégrer le concentré pour en faire une solution « désinfectante » et « saine pour l’utilisateur et pour l’environnement.»
Les co-fondateurs attendent « la certification du produit pour fin janvier 2021 » afin que la solution puisse être utilisée comme produit d’entretien ou comme solution hydroalcoolique. Ensuite, la commercialisation débutera début mars en pré-commande, pour arriver jusqu’aux portes des ménages et des entreprises début avril.
La Covid-19 : une opportunité de marché
Confiné avec sa famille en mars 2020, Damien Oursel prend conscience de la prudence vis-à-vis des produits ménagers « qu’il doit tenir loin de la portée des enfants ». En parallèle, le ménage se rend compte « qu’aucun de ces produits n’est désinfectant ». Partant de ces constats, l’idée germe dans sa tête et celles de ces coéquipiers chimistes pour « proposer un produit multifonctions, désinfectant et innovant ».
L’innovation affichée de Blue « repose sur la réaction chimique de l’électrolyse ». Pour simplifier, la méthode de l’électrolyse « vient séparer la soude et le chlore » qui composent le sel pour « obtenir de l’acide hypochloreux en jouant avec un dosage du PH maitrisé ». Cet acide est « très bien toléré par la peau » puisqu’il est lui-même « produit naturellement par le corps dans les fonctions de cicatrisation » approfondit Damien Oursel.
Un avis mitigé sur le CES en version digitale
Les nombreux désistements du CES 2021 en raison de la digitalisation de l’événement, peuvent s’accompagner de quelques déceptions chez Damien Oursel déplorant : « les rencontres ne marchent pas ». Il s’explique sur sa remarque : « le digital enlève la spontanéité des rencontres dans les couloirs ou au restaurant » et « le décalage horaire fait que les participants ne se connectent pas en même temps ». En revanche, le chargé d’affaires analyse un bon rapport qualité-prix du CES 2021. Selon lui, la participation au salon « de 750€ par start-up » est « rentabilisée » au regard de « l’exposition médiatique générée ».
Incubée par la cleantech de l’Arbois et boostée par la bourse French Tech, WeCleen est également en course à la fabrique AVIVA qui se déroule en janvier 2021. Damien Oursel nous confie : « si le projet prend en mars, nous devrons accompagner la start-up en distribution ou à l’export ». De ce scénario heureux découlerait donc un besoin de « levée des fonds en plus des 150 000 euros de love money que nous avons ».
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