Florent Rovello (FEHAP) : L’Hôpital Européen et St-Joseph dans la guerre sanitaire

Avez-vous mobilisé la réserve sanitaire ?

Florent Rovello : À ce jour, nos établissements n’ont pas eu besoin de mobiliser la réserve sanitaire.

Êtes-vous organisés pour assurer les soins de suite de patients sortis de réanimation ?

Florent Rovello : Les patients sortis de réanimation sont hospitalisés dans des unités dites « covid conventionnelles » qui ont été créées dès le lancement du plan blanc et qui ont remplacé les services de spécialité. Ce sont des unités d’hospitalisation qui permettent une surveillance rapprochée et une oxygénation, avec un personnel et des médecins dédiés. Au-delà de ces unités, le retour à domicile des patients fait l’objet d’un suivi à domicile. Deux établissements ont créé chacun une cellule de suivi à domicile avec l’utilisation d’un logiciel qui permet d’aider au suivi des constantes (température, toux, douleur…) et de poursuivre un suivi de qualité à domicile.

Plus largement, au niveau des établissements FEHAP de la région, des établissements de soins de suite et réadaptation accueillent d’ores et déjà des patients covid, l’objectif général, étant bien sûr de désengorger les établissements de MCO, lorsque le patient est stabilisé.

Repère

La FEHAP,  fédération du secteur privé non lucratif, est une association loi 1901 créée en 1936. Elle réunit 1 500 associations, fondations, congrégations et mutuelles, regroupant 3 141 établissements et services adhérents. Les établissements privés non lucratifs sont caractérisés par une organisation interne flexible. Le pouvoir de décision appartient au conseil d’administration de l’établissement qui peut en déléguer l’exercice au directeur général. L’absence de but lucratif et de rémunération d’actionnaires, permet aux établissements privés non lucratifs de réinvestir les bénéfices au profit des usagers et d’améliorer les conditions de travail des personnels. Ce modèle de gestion allie une mission d’intérêt général à un mode de gestion privé. Participant au service public hospitalier remplissant des missions d’intérêt général et d’utilité sociale, les établissements et services du privé non lucratif sont soumis à des obligations qui sont celles du secteur public : garantie de l’accès aux soins pour tous, de jour comme de nuit, permanence et continuité des soins, assurance de la prise en charge tout au long de la vie, de toutes les pathologies, de tous les handicaps et de la perte d’autonomie.

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