Moraine : « Permettez-moi de m’adresser directement au président de la CRC »
Une brèche dans laquelle n’a pas manqué de s’engouffrer Yves Moraine, pour entacher la crédibilité de la Chambre. Autre angle d’attaque pris par Jean-Claude Gaudin et sa majorité : mettre en doute la déontologie des magistrats chargés du contrôle. C’est ce que s’emploie à faire Yves Moraine, qui, parlant en dernier, dégaine un argument qu’il voudrait un coup de grâce : « permettez-moi de m’adresser directement au président de la CRC, assène-t-il. N’est-on pas en droit de s’interroger sur l’indépendance et l’objectivité de la CRC elle-même pour juger notre municipalité, lorsque le président de cette juridiction n’était moins rien que le secrétaire général de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012 ».
Face à ces failles qu’elle dénonce, la majorité LR se croit même fondée à demander une évaluation du travail des juges. « Je vais saisir le premier président de la Cour des comptes [ndlr : Didier Migaud], déclare Jean-Claude Gaudin, sur les questions soulevées aujourd’hui, en particulier en ce qui concerne le respect de la déontologie ». Il surenchérit : « Je demanderai des rectifications, y compris par des voies de droit », affirme-t-il, ajoutant qu’il : « ne serait pas inutile que le travail des juges soit lui-même soumis à évaluation ». Etriller l’étrilleur, arroser l’arroseur, la stratégie de Jean-Claude Gaudin pour détourner les débats de leur cours.
Sur les écoles, il est juste hallucinant de voir des magistrats fonder une analyse sur des articles de presse ! Pourquoi pas sur des post Facebook ou sur des tweets aussi ?! #CRC #conseilmunicipal #villedemarseille
— Yves Moraine (@YvesMoraine) 25 novembre 2019