Charges tous azimuts du côté de l’opposition
A droite comme à gauche, les élus d’opposition ont profité du support offert par le rapport de la CRC pour tirer à boulets rouges sur le bilan municipal de l’ère Gaudin. De fait, dans toutes les interventions, le commentaire strict dudit document a vite laissé la place à une critique plus globale – éminemment sévère – de l’action du maire de Marseille. Là encore, les mots et les arguments viennent rappeler que les joutes électorales ne sont pas loin. Le plaidoyer le plus véhément est venu de Stéphane Ravier, sénateur et conseiller municipal RN. Il salue dans le rapport de la CRC une « analyse aussi neutre qu’argumentée », avant de dénoncer le « mensonge budgétaire et financier » de l’équipe de M. Gaudin, qu’il juge « nulle ».
« Où est passé l’argent des marseillais ? » questionne-t-il, accusant le maire « d’arroser la nébuleuse associative », voyant dans la fiscalité locale un « racket » du contribuable marseillais. A l’autre bout du spectre politique, Jean-Marc Coppola, conseiller municipal PCF, attaque un « esprit clientéliste de petits amis » et « système opaque qui s’est moqué des Marseillais ». « Votre gestion a fait perdre un quart de siècle aux marseillais » assène-t-il enfin. Pour Lydia Frentzel, élue EELV du conseil municipal, il faut « mettre fin aux conflits d’intérêt » et « arrêter les inégalités de classe ». De son côté, Stéphanie Mari, conseiller ex-PS passé LREM, concède un « grand respect pour l’homme Jean-Claude Gaudin », tout en fustigeant sa « mauvaise fois face à la réalité ».
Le rapport de la CRC arrive à la fin du cycle pour Marseille, à la fin d’un chemin entamé il y a un quart de siècle. #CMMarseille pic.twitter.com/ClaohIvLem
— Benoît Payan (@BenoitPayan) 25 novembre 2019