Bientôt un hackathon de l’économie bleue
A la suite du Lab d’intelligence collective, quatre sujets majeurs ont été retenus comme les priorités du Département des Bouches-du-Rhône :
- Sensibiliser, former et éduquer des cibles identifiées (entreprises, financiers, élus, associations, écoles…)
- Créer des aires marines protégées et les développer avec des moyens humains, de la connaissance (avec la data notamment)
- Réduire l’impact de la pêche durable et augmenter la préservation des écosystèmes maritimes (protéger les herbiers de posidonies de la grosse plaisance)
- Consommer et produire de manière responsable pour créer des emplois et mieux consommer
Deux sujets se sont également imposés comme prioritaires pour la Société Générale : l’aquaculture et le recyclage des plastiques. Valérie-Noëlle Kodjo Diop, sa directrice innovation Afrique, l’affirme : « Nous avons eu la confirmation lors du Lab que ces deux sujets pouvaient être utilisés pour un prochain hackathon de l’économie bleue ».
Des passerelles à renforcer avec l’Afrique
« Le département regarde l’Afrique depuis longtemps » et « a vocation à travailler avec » témoigne Didier Réault. Néanmoins, il évoque « le manque des passerelles pour parler le même langage ». Selon le vice-président du département : « Il faut rapprocher les arguments des uns et des autres ».
Un exemple de rapprochement entre l’Europe et l’Afrique est la start-up Sinilux. Son créateur, Ange Frederick Balma, a récemment délocalisé ses locaux sur le Technopôle de l’Arbois à Aix-en-Provence. Sinilux développe des solutions basées sur la modulation de l’éclairage pour favoriser l’intégration de l’énergie dans les usages du quotidien, tout en utilisant les énergies renouvelables et la lumière. Grâce à cette technologie, M. Balma revendique : « Nous arrivons à recréer un écosystème dont la biodiversité a besoin pour se reproduire ».
Un autre aspect essentiel à la préservation de la biodiversité est la gestion de l’eau. En Provence, « nous sommes parvenus à dompter le château d’eau des Alpes il y a un siècle » rappelle Jean-Marc Philip, ingénieur du Canal de Provence. Il explique en quoi ce savoir-faire peut être dupliqué dans le bassin de Dakar, au Sénégal. Ce bassin est semblable à celui de la Méditerranée puisqu’il doit irriguer 300 000 hectares, pour 250 000 irrigués en Provence. Pour Jean-Marc Philip, l’objectif en Afrique est d’emmener l’eau potable de manière décentralisée et de « traiter l’eau au plus près des consommateurs » comme en Provence. Pour lui, un moyen efficace pour l’atteindre, sont les outils digitaux qui font déjà leurs preuves : des capteurs connectés développés par des start-up africaines aident déjà les agriculteurs à irriguer leurs terres.
Une démarche collective appréciée
« On ne peut pas avoir les bonnes idées tous seuls. Il faut une chaine de porteur » témoigne Didier Réault. De son côté, Sarah Toumi salue également la volonté du Lab à « créer des synergies entre les acteurs ». Cette représentante du Conseil présidentiel pour l’Afrique explique que les besoins des acteurs sont complémentaires. De leur côté, les chercheurs sont capables d’apporter de la connaissance, mais ils souhaitent bénéficier de financements via notamment du mécénat scientifique. Alors que les entrepreneurs souhaitent tester leurs solutions dans des espaces pour une mise à l’échelle plus large et les financiers demandent à mieux comprendre les besoins environnementaux pour pouvoir financer ces projets de préservation de biodiversité.
Pour revoir cette conférence, suivez ce lien. Toutes les recommandations évaluées lors de l’événement Emerging Valley du 7 et 8 avril seront inscrites et consultables dans le Livre blanc d’Emerging Valley.
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