En Asie de l’Est, la situation épidémique reste stable depuis des mois. Après une première escale au printemps dernier, nous retournons au Japon (126 millions d’habitants d’habitants), le nombre de cas journaliers de personnes contaminées du Covid-19 reste bas comparé aux pays européens. Jusqu’au vendredi 9 octobre, 90 153 cas de coronavirus avaient été recensés dans le pays depuis le début de la pandémie, et 1 635 personnes étaient décédées sur l’Archipel (source université Johns Hopkins au 14 octobre 2020). Le pays a relevé le défi qu’a imposé la crise sanitaire, qui était de contenir l’épidémie, en appliquant scrupuleusement les gestes barrières dont le port du masque partout très rapidement.
Le fait d’avoir décrété l’Etat d’urgence nationale le 16 avril dernier dans le pays a permis aussi aux Japonais de mener une vie à peu près normale, malgré la menace du virus.
Le pays du Soleil Levant a dû s’adapter et changer fondamentalement ses manières de faire, notamment en ce qui concerne le monde du travail. Nous retrouvons Antoine Pasquali, directeur de la technologie pour l’entreprise Cross Compass, actuellement basée à Tokyo. Il a accepté de témoigner sur la situation à Tokyo ce dimanche 11 octobre 2020.
Antoine salue le strict respect des mesures de protection imposés par le gouvernement japonais, mais souligne malgré tout le risque réel d’une résurgence épidémique : « Tokyo est la ville la plus peuplée au monde […], on peut aisément dire que les risques sont réels ». Il continue à respecter des mesures de sécurité notamment avec la règle du télétravail en entreprise même après la fin de l’Etat d’urgence dans le pays. Son activité au sein de sa start-up spécialisée en intelligence artificielle a été lourdement impactée par la pandémie. « Il y a eu bien sûr quelques aides du gouvernement […] mais il ne s’agit que d’une goutte d’eau ». Merci à lui d’avoir ouvert sa fenêtre pour les lecteurs de Gomet’ !
Témoignage recueilli par Tristan Alirezai,
étudiant du master JCO d’Aix Marseille Université