Fin du suspense pour le groupe Paris Turf. Le tribunal de commerce de Bobigny a finalement choisi mardi 30 juin l’offre de NJJ, la holding personnelle de Xavier Niel, pour reprendre le groupe de presse hippique précédemment détenu par le président de l’OM Jacques-Henri Eyraud et en redressement judiciaire depuis le 26 mai dernier.
Le fondateur de Free rachète l’entreprise pour un montant d’un million d’euros seulement mais promet d’investir 12 millions d’euros sur trois ans. Sa proposition a été préférée à celle portée par le groupe Riccobono associé à Mayeul Caire, le fondateur du quotidien « Jour de galop », Eric Brion, ex-patron d’Equidia et Philippe Abreu, membre du directoire de Paris Turf. Cette proposition avait pourtant été choisie par les salariés du groupe lors d’une assemblée du CSE le 19 juin dernier : « Cette offre répond mieux que sa concurrente aux attentes des salariés sur le plan du nombre d’emplois repris, l’abondement au PSE et le maintien des deux sites », expliquent les élus.
Fermeture du site d’Aix-en-Provence et arrêt de l’impression à Vitrolles
L’offre de Xavier Niel risque en effet de faire mal sur le plan social avec la reprise de 151 salariés seulement sur 248 au total. Elle prévoit également l’arrêt de l’activité sur le site d’Aix-en-Provence et l’arrêt de l’impression à Vitrolles. Déjà actionnaire de La Provence (11%) et totalement propriétaire de Nice-Matin, l’homme d’affaires évoque dans son offre des « synergies d’impression » avec les équipements de ces titres. Une annonce plutôt fraichement accueillie par les salariés de Paris-Turf notamment ceux d’Aix-en-Provence particulièrement exposés.
Les salariés poursuivent la grève
Dès l’annonce du tribunal de commerce, l’intersyndicale de Paris-Turf a annoncé la poursuite de la grève entamée depuis plusieurs jours : « La décision du tribunal de commerce ne change rien à la position de l’intersyndicale et du CSE. Ils appellent à une négociation constructive. Tout le monde souhaite une sortie de crise et une fin de la grève. Ils attendent que s’ouvrent de vraies négociations avec des revendications : reprise d’un maximum de salariés, départs des salariés licenciés dans des conditions dignes, changement de direction et engagement sur le maintien des sites dans des conditions à définir », rappellent les représentants des salariés dans leur communiqué.
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