Dans un message aux journalistes dimanche 12 janvier dans la soirée, l’adjoint à la mer de la Ville de Marseille Hervé Menchon et la conseillère municipale Lydia Frentzel annoncent leur mise en retrait du groupe écologiste et pluriel-s. « Depuis plus d’un mois, nous avons discrètement choisi de nous mettre en retrait du groupe municipal “écologiste et pluriel-s”. Ce pas de coté découle de difficultés et de tensions qui, à ce jour, restent sans solution » écrivent-ils ainsi. « Par souci de transparence, nous nous devons de préciser que nous n’intervenons pas dans les prises de position, déclarations publiques et arbitrages effectués par le groupe “écologiste et pluriel-s” » précisent-ils également.
Le groupe écologiste et pluriel-s est l’un des groupes composant la majorité municipale Printemps Marseillais. Présidé par Fabien Pérez, il comprend d’autres élus comme Mathilde Chaboche, Sébastien Barles, Nouriati Djambaé ou encore Théo Challande-Névoret. Cette mise en retrait d’Hervé Menchon et Lydia Frentzel intervient dans un contexte tendu au sein de la branche régionale du parti Europe Ecologie les verts. En décembre 2024, Hervé Menchon a d’ailleurs été suspendu de façon « provisoire » du parti, de même que Jean-Laurent Félizia – qui a quitté le parti depuis.
Je regrette la décision de Jean-Laurent Félizia, mais je la respecte. pic.twitter.com/eMqN1tqw7J
— Hervé Menchon (@Menchon_Herve) December 31, 2024
« Une clarification nécessaire » (Hervé Menchon)
« C’était une clarification nécessaire. Nous souhaitions rester discrets mais au bout d’un mois et demi, nous souhations faire connaître notre position. Nous restons dans le groupe mais nous ne participons pas aux arbitrages » confie Hervé Menchon au sujet de sa mise en retrait du groupe écologiste et pluriel-s, contacté par Gomet’. Pour justifier cette mise en retrait, il évoque « des dysfonctionnements et désaccords » au sein du groupe.
Pour l’heure, il s’agit seulement d’une mise en retrait : Hervé Menchon n’a en effet pas prévu de quitter le groupe et attend une réaction des autres membres, « ou au moins une discussion.» Idem à l’échelle du parti, l’adjoint étant toujours en attente de la levée de sa suspension. Celle-ci a été décidée début décembre, en réaction à la volonté d’Hervé Menchon d’organiser un congrès extraordinaire pour réfléchir aux ambitions du parti au niveau régional. « Je trouve le parti trop enfermé dans les questions urbaines et pas assez tourné vers la ruralité. Je trouve aussi qu’il ne met pas assez en avant le bilan de ses élus » estime-t-il ainsi.
Interrogé sur d’éventuels désaccords dans la stratégie à adopter en vue des municipales de 2026, notamment sur l’hypothèse d’une alliance avec la France Insoumise, l’adjoint au maire juge que l’heure n’est pas à cette discussion : « Ce n’est pas mon cheval de bataille aujourd’hui. Cette décision doit être prise par les militants dans le cadre d’une assemblée générale, par par les élus. »
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