J-400 avant la fin de la mandature municipale actuelle. Le collectif Une génération pour Marseille compte les jours et prépare, en attendant, le lancement de campagne. Dans la salle du restaurant Une table au sud, sur le Vieux-Port, où le collectif a présenté ses vœux vendredi 31 janvier, des affiches ont été installées pour l’occasion, sur lesquelles se détache sur fond bleu ciel le slogan officiel « Ca doit changer ! » ou encore « Benoît Payan, grand chelem de l’amateurisme ».
« Ce sera une campagne un peu “à l’ancienne”, sur le terrain, avec de l’affichage et du tractage, mais les réseaux sociaux auront aussi une place importante », promet Romain Simmarano.
« Un rassemblement de jeunes Marseillais de 19 à 40 ans »
Le collectif ne se prive pas, une nouvelle fois, de taper fort sur l’actuelle majorité Printemps Marseillais et tacle le bilan de Benoît Payan, notamment en matière de sécurité, d’économie et de culture. « La municipalité accumule depuis cinq ans les échecs » accuse ainsi le collectif. La possibilité d’une (nouvelle) annulation par le tribunal administratif du budget 2024 de la Ville alimente d’autant plus cette critique de l’opposition.
Concernant son positionnement politique, le collectif se définit comme « un rassemblement de jeunes Marseillais, entre 19 et 40 ans.» De fait, la moyenne d’âge des six représentants du collectif réunis ce matin tourne autour de la quarantaine : Romain Simmarrano (directeur du cabinet de Renaud Muselier), Sandra Blanchard (ex-directrice de campagne de Sabrina Agresti-Roubache), le maire des 11-12 Sylvain Souvestre, la maire des 13-14 Marion Bareille, le conseiller départemental Sylvain Di Giovanni et la conseillère départementale, métropolitaine et municipale Marine Pustorino. « Nous prônons une union du centre gauche à la droite républicaine et nous positionnons en faveur d’une écologie constructive, pas décroissante », précise Romain Simmarano, président du collectif.
Najat Akodad, Gérard Blanc (Renaissance) et Pierre Robin (LR) aux manettes d’une mission de consultation
Le collectif dit aussi vouloir « associer les Marseillais à la campagne et à la pré-campagne » : une mission de consultation, qui sera lancée prochainement, a été confiée au conseiller municipal (LR) Pierre Robin ainsi qu’à l’avocate Najat Akodad (ex-candidate Renaissance aux législatives de 2022) et Gérard Blanc (également ex-candidat suppléant Renaissance en 2022), tous membres du collectif.
Cette mission doit être présentée dans le détail dans le courant du mois de février. « L’objectif est de réfléchir à la façon dont nous allons associer les Marseillais à la montée en puissance des municipales, que ce ne soit pas qu’une affaire de politiciens » détaille Romain Simarrano.
Une autre mission, spécifiquement dédiée à la vie étudiante, doit être menée sous la houlette de Djihane Dib, qui combine les casquettes de référente départementale des Jeunes avec Macron des Bouches-du-Rhône et référente régionale des Jeunes d’abord (mouvement rattaché au parti de Renaud Muselier Cap sur l’avenir).
Municipales 2026 : trop tôt pour l’incarnation
Pour l’heure, si le collectif dit vouloir incarner « un renouveau », ses membres estiment qu’il est encore trop tôt pour parler du visage qui l’incarnera. « Nous n’avons pas cette prétention. Peut-être que d’autres formations de la jeunesse verront le jour à Marseille et voudront incarner le renouvellement. Plus il y a de mouvements, mieux c’est. Nous assumons en revanche d’être des combattants », poursuit le président d’une Génération pour Marseille.
Interrogés par Gomet’ sur cette notion de “renouvellement”, dans le cadre d’une union de la droite et du centre néanmoins guidée par deux ténors de la droite marseillaise – Renaud Muselier et Martine Vassal -, les représentants d’une Génération pour Marseille s’insurgent : « Martine Vassal et Renaud Muselier ne sont pas des héritiers, ils ont prouvé qu’ils pouvaient gagner seuls en 2015. […] D’un autre côté, nous sommes contents d’avoir avec nous des personnes qui ont de l’expérience, qui sont dans le sérail politique depuis longtemps. On est quand même plus rassurés lorsque c’est un pilote professionnel qui conduit l’avion … », défend Sandra Blanchard, secrétaire générale du collectif.
Renaud Muselier pour sa part, dit clairement ne pas souhaiter incarner, même si le président de la Région Sud a proposé sa candidature dans le 6-8. Martine Vassal, elle, ne s’interdit rien. La campagne sera donc prochainement lancée … mais derrière qui ?
En savoir plus :
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