Lundi 29 janvier se sont tenus les voeux de l’Union pour les Entreprises 13 à Marseille, dans ses murs place Charles de Gaulle. Une séquence en deux temps : d’abord en milieu de journée, en présence du président de Région, Renaud Muselier, puis en soirée. Philippe Korcia, président de l’UPE 13, premier Medef territorial de France avec 14 000 adhérents, a souhaité cette année une formule « différente, à la maison » pour ses membres marseillais. Trois soirées ont précédé à Aix-en-Provence, La Ciotat et Salon-de-Provence.
Après avoir placé l’année sous le signe de la défense des intérêts des entreprises, de leur combat pour grandir, de leur voix au chapitre, Philippe Korcia a rappelé que la compétence économique revenait à la Métropole et à la Région, dont il a remercié le président, son invité, pour son écoute.
Mais il a déploré des freins municipaux, par exemple le fait que la mairie de Marseille ait exclu le patronat de l’office du tourisme (alors qu’il y participe au plan national). Symbole plus fédérateur, la réunion s’est tenue autour de la torche olympique des Jeux Paris 2024, apportée par Cédric Dufoix, représentant du Comité des JO à Marseille, qui a remercié les partenaires comme le groupe BPCE, CMA CGM, EDF, Orange.
Jean-Michel Diaz, directeur régional de Total Energies, représentant du Groupement Maritime et Industriel de Fos (GIMF), a pris la parole sur le thème de l’industrie sur le territoire. Il a salué la prise de conscience depuis la crise sanitaire de la nécessaire réindustrialisation du pays et le Plan France 2030, mené par l’Etat et piloté ici par le préfet avec le comité stratégique Industrie.
Ce plan constitue pour lui « un grand espoir, pour une véritable révolution industrielle pour le territoire, de Port Saint-Louis à Gardanne et Meyreuil, avec 15 milliards d’euros alloués à l’industrie. 11 milliards sont prévus pour de nouvelles implantations (sachant que la dernière grande implantation industrielle majeure sur le territoire, celle de Lyondell Basel, remonte à plus de 40 ans), et 4 milliards pour la décarbonation des activités existantes. A la clé ce seraient 15 000 emplois nouveaux. » Des défis locaux restent à relever, comme des jeunes à embaucher et du personnel de tous âges à former, de la puissance énergétique (5 gigawatts) à fournir et des infrastructures routières à améliorer.
Le président de région Renaud Muselier, galvanisé par ses voyages aux USA (au CES à Las Vegas puis en Utah, relatés par Gomet’) et à Davos, où il a observé une bonne position de la France, contrastant avec les difficultés intérieures, a présenté des voeux optimistes aux entrepreneurs. Il s’est montré satisfait du Medef, national comme local, et du président Macron, en rappelant le choc du covid sur les entreprises et l’impact salvateur du PGE, et adhérant à la nécessité absolue de réindustrialiser.
Avec le plan gouvernemental national (50 milliards), il confirme la capacité de développement importante du territoire régional et encourage les entreprises, y compris les PME, à solliciter les aides, nationales comme régionales et aussi européennes.
En cette année d’élections européennes, Renaud Muselier rappelle qu’il est résolument pour l’Europe, qui lui apparait comme la garantie de l’avenir et de la paix. Un bémol dans le discours, la “sur-transposition” nationale des normes européennes, induisant une distorsion de concurrence et justifiant notamment la situation des agriculteurs.
Enfin, le président de notre région a considéré que notre beau territoire avait la chance d’accueillir, après le rugby, la voile à Marseille pour les JO 2024, ainsi que les JO 2030 dans nos Alpes, qu’il dit nouveaux et verts : il y voit un intérêt important pour structurer notre territoire, avec des moyens financiers extérieurs, dont devraient bénéficier notre région et nos entreprises.