Les Maronneuses : des cosmétiques naturels made in Provence

« Pourquoi choisir entre naturel et fun ? » Telle est la devise de Cécile Montmeza et Léa Carbonne, deux entrepreneuses marseillaises qui ont fondé en 2020 l’entreprise Les Maronneuses, alors qu’elles n’étaient encore qu’étudiantes en dermocosmétologie sur les bancs de la faculté de pharmacie de Marseille, où elles se sont rencontrées. Aujourd’hui fraîchement diplômées, et après deux ans de pandémie qui ont retardé l’aboutissement de leur projet, les Maronneuses viennent tout juste de lancer leur site pour pré-commander leurs deux premiers produits, qui seront disponibles à compter de la mi-septembre : un masque hydratant à base de miel et une poudre exfoliante au doux parfum de bubble-gum qui se transforme en mousse au contact de l’eau.

Des formulations « naturelles et sensorielles »

Pourquoi Les Maronneuses ? « C’est parce qu’on est des râleuses », plaisante Cécile Montmeza, contactée par Gomet’, avant de préciser : « on râle de ne pas trouver à la fois du naturel et du sensoriel. » Ainsi, jamais satisfaites des produits proposés sur le marché – soit trop chimiques, soit naturels mais sans odeur ni couleur – Cécile et Léa décident de concevoir leurs propres cosmétiques naturels sans sacrifier ce qu’elles appellent « le plaisir d’utilisation. »

« Nous souhaitons jouer sur les odeurs et les textures. Cela nous a pris du temps de développer des formulations qui respectent nos critères, mais nous y sommes parvenues », relate-t-elle. Parmi les ingrédients, on retrouve par exemple de l’eau d’orange, de l’huile de prune, ou encore de l’huile d’amande douce d’Espagne, « Pour l’heure, même si les composants viennent principalement de France, nous n’arrivons pas à nous fournir à 100% en Provence. Nous souhaitons conserver pour le démarrage un coût accessible (entre 15 et 20 euros, ndlr). Mais la prochaine étape sera d’améliorer encore davantage le sourcing », poursuit l’entrepreneuse marseillaise. Les deux amies espèrent sortir très prochainement de nouvelles gammes de produits, au rythme d’une par an. Elles travaillent ainsi actuellement à l’élaboration d’un baume démaquillant à la texture onctueuse et à l’odeur pralinée « un peu comme de la pâte à tartiner », tease Cécile Montmeza. En attendant, les Maronneuses font de la pédagogie sur les réseaux sociaux pour détailler la signification et les vertus de chaque ingrédient utilisé dans leurs produits.

Les Maronneuses lauréates de Pépite Provence

Afin de donner vie à leur projet, Cécile et Léa ont dans un premier temps lancé une campagne sur le site Ulule, sous forme de préventes de leurs produits. Près de 2500 euros ont ainsi été récoltés. Des fonds qu’il a fallu compléter par de l’investissement privé ou encore des prêts bancaires. Les Maronneuses bénéficient également d’un coup de pouce du pôle Pépite Provence, dont elles sont lauréates du prix Pépite pour l’entrepreneuriat étudiant en 2021 et en 2022. Cela leur permet d’accéder à diverses aides et prêts d’honneur pour financer leur entreprise. Elles sont également épaulées par le réseau Initiative Marseille Métropole (IMM), BGE et Bpi France. Coût total du projet : 40 000 euros.

Retrouvez Les Maronneuses lors des événements suivants :

– Le marché des créateurs de Gémenos le 25 septembre
– Le marché des créateurs d’Aix-en-Provence les 5 octobre, 9 novembre et 7 décembre
– Les Terrasses du Port les 26/27 novembre
– Le marché de Noël d’Aubagne les 3/4 décembre
– Le marché de Noël de Marseille les 17/18 décembre

Si Les Maronneuses effectuent elles-mêmes les tests et formules dans les laboratoires de la faculté de pharmacie, elles sous-traitent la production aux entreprises Pacific Sud et Néo Cosmétiques, respectivement basées à Aubagne et Peynier, auxquelles elles fournissent des emballages « 100% zéro déchets, recyclables et réutilisable ». Le siège social de l’entreprise, lui, est localisé à Carnoux. Pour l’heure, Les Maronneuses n’envisagent pas d’embaucher – effectuant elles-mêmes à la fois les tests de produits mais aussi toute la partie comptabilité et marketing – mais rêvent un jour d’ouvrir leur boutique et d’avoir leur propre laboratoire sur le sol provençal.

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