Pas de fumée blanche pour cette élection : sans grande surprise, l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a été réélu président du conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille (GPMM), vendredi 26 avril, à l’issue d’une réunion du conseil de surveillance.
« J’aborde cette nouvelle mandature “complète” avec enthousiasme », se réjouit Christophe Castaner. En effet, l’ancien ministre avait été élu en novembre 2022 à la suite d’une période d’intérim assurée par Elisabeth Ayrault, en raison du décès en cours de mandat de l’ancien président du GPMM, Jean-Marc Forneri. Christophe Castaner est donc normalement parti pour cinq années de mandat “pleines” à la tête de cette fonction « bénévole mais qui demande beaucoup d’énergie », ne manque pas de rappeler l’intéressé. La composition des membres du conseil de surveillance reste inchangée, avec des représentants de la Ville, de la Métropole, de la Région, ou encore de l’Etat.
Axe Méditerranée Rhône-Saône, énergies, industries… Les « hubs » stratégiques du GPMM
Le président fraîchement réélu rappelle l’objectif de décarbonation du Port et les cinq « hubs » – axes – qui vont guider son action pour les cinq prochaines années à commencer par le développement de la logistique et du trafic, maritime, ferroviaire mais aussi fluvial. Le GPMM poursuit en effet son développement vers l’axe Méditerranée Rhône-Saône. Aux côtés de Christophe Castaner, Laurence Borie-Bancel, également présidente de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), a d’ailleurs elle aussi été renouvelée dans ses fonctions de vice-présidente du GPMM. « Sur les infrastructures du Rhône, on pourrait faire quatre fois plus. Il est important de faire la promotion de cet axe pour que le trafic augmente » reconnaît cette dernière.
[Coulisses] Grand port Marseille-Lyon : éviter « une usine à gaz » (Hervé Martel)
Parmi les autres priorités du Port pour les années à venir, le transport de passagers avec des lignes de ferries et croisières décarbonées, le déploiement de l’offre de carburant et d’énergies renouvelables, le développement industriel – surtout dans la zone de Fos – et numérique, avec l’implantation de nouveaux data-center – notamment le cinquième centre de données de Digital Realty sur le silo à sucre mais aussi le projet de data-center flottant Nautilus.
« Ouvrir le Port sur le monde »
Christophe Castaner réitère également la volonté du GPMM de s’ouvrir davantage au public, à commencer par les Marseillais. C’est d’ailleurs dans ce sens que va le projet de Port Center, qui doit ouvrir ce printemps à la gare maritime de la Major à Marseille (2e) et intègrera par la suite le futur siège du GPMM, le Phare. Sur ce dernier projet, le marché public est toujours en cours, mais quatre groupements ont déjà été pré-sélectionnés, affirme Christophe Castaner, sans dévoiler le nom desdits groupements…
Dans la même logique, le Port mettra à nouveau cette année à disposition de la Métropole et de la Ville de Marseille le phare Sainte-Marie, au bout de la digue du Large, afin d’y organiser une programmation estivale. Christophe Castaner exclut cependant l’hypothèse d’une ouverture entière et pérenne de la digue, pour des raisons de sécurité.
En savoir plus :
> [Coulisses] Projet La Passerelle sur le Hangar J1 : l’année ou jamais ?
> Silo à sucre du GPMM : Digital Realty confirme son cinquième data center à Marseille
> Le Port center se projette temporairement à la gare maritime de la Major pour les JO 2024
> Le projet Odysséo entre en gare maritime de la Major