À la veille d’une nouvelle série d’annonces du gouvernement pouvant impliquer un durcissement des restrictions sanitaires dans la région, l’agence régionale de santé (ARS) annonce dans un point détaillé mardi 23 mars (voir l’intégralité en document source page suivante) l’activation du niveau 5 de son plan de gestion de crise dans les hôpitaux. Ce nouveau palier implique notamment « de différer l’ensemble des activités qui ne conduisent pas à une perte de chance pour les patients », indique l’ARS. En clair, les interventions chirurgicales considérées comme les moins urgentes sont repoussées en attendant que la pression sur les services hospitaliers retombe dans la région.
L’ARS augmente encore les lits de réanimation
Dans son communiqué, l’ARS annonce également une augmentation des capacités des services de réanimation. Elle compte passer à plus de 810 lits contre 777 lits disponibles aujourd’hui. « Si la pression sur les services de médecine diminue un peu, la tension sur les soins critiques s’accentue dans notre région », prévient l’ARS. Aujourd’hui, le taux d’occupation des services de réanimation est de 89,6 % en région avec un pic à 95,2 % dans le Vaucluse et de 91,9 % dans les Bouches-du-Rhône. Les derniers chiffres de l’assistance publique des hôpitaux de Marseille font état d’une légère diminution des patients en réanimation. Ils sont passés de 83 à 78 entre le 22 et le 23 mars, une première inflexion depuis le 16 mars, point de départ d’une augmentation continue de la courbe.
Pour soulager les établissements de la région, l’ARS rappelle que des transferts de patients vers l’Occitanie, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine sont régulièrement organisés. Depuis le 24 février, 50 évacuations sanitaires ont été opérées.