« On a les clefs du local », se réjouitSophie Camard, la maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. L’élue du Printemps Marseillais a réuni l’ensemble des parties prenantes au centre d’animation Sénac (1er) le 21 mars pour lancer une régie de quartier. Sous la forme d’une association, cette régie vise à créer de l’emploi pour les habitants de Noailles et Belsunce et, in fine, améliorer le cadre de vie de ces quartiers paupérisés du centre-ville.
Dans quelques semaines, l’association s’installera dans son local de 200 m2 situé au 39 rue Nationale, devant le parking de la Providence transformé, en 2025, en place publique arborée.
Pour mettre sur pied le projet, la Ville de Marseille a recruté Elena Gantzer en tant que chargée de mission pendant six mois. Cette ancienne avocate d’affaires, cofondatrice de l’association de réinsertion des prisonniers Wake up Café, doit « identifier les premiers marchés publics et privés et rencontrer les acteurs » pour mener à bien la création de l’association ad hoc de préfiguration à la régie de quartier. Elena Gantzer devrait, à la suite de cette mission, prendre les rênes de la régie.
Également présent, Zinn-Din Boukhenaïssi, consultant pour le Mouvement des Régies, tient à préciser qu’une régie de quartier « n’est pas un centre social, c’est un lieu d’embauches » pour dynamiser le tissu économique d’un territoire. Selon ses chiffres, le quartier de Belsunce compte en effet 55% d’inactivité sur les 9 252 habitants. Et ce chiffre est similaire quand on analyse le quartier de Noailles (42%).
La pertinence d’une régie de quartier prend alors tout son sens pour la mairie de secteur. En moyenne, une association de ce type créée envrion 80 emplois avec un budget de 1,6 million d’euros annuel, dont 61% proviennent des recettes propres à l’association et 39% proviennent de subventions. Afin de lancer la régie, la ville de Marseille doit prochainement voter une subvention de 20 000 euros.
Elena Gantzer, installée temporairement au centre d’animation de Coco Velten, espère trouver un bailleur social partenaire dès cet été et, ainsi, postuler aux premiers appels d’offres cet automne. Il faudra attendre près de deux ans afin que l’association obtienne le label de « régie de quartier » – si elle fait ses preuves.
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