Pas de plein emploi sans reconquête industrielle
« Nous sommes aujourd’hui pile au milieu du quinquennat d’Emmanuel Macron. La France, pour la première fois depuis dix ans, recrée des emplois industriels. Ce qui est un résultat exceptionnel mais nous voulons aller plus loin. Et je ne connais qu’une bonne politique, celle qui consiste à accélérer pour obtenir les meilleurs résultats. Ça me tient à coeur parce que l’industrie, c’est l’emploi. Pour chaque emploi industriel, ce sont trois ou quatre emplois de services qui sont associés. Vous n’aurez pas le plein emploi dans notre pays si vous ne réussissez pas la reconquête industrielle. Et elle se passe dans les territoires, les communes, les départements, les régions… Des usines, des emplois, de la vitalité économique, de la richesse, du savoir-faire, des technologies… C’est ça l’industrie. Et là, je parle en tant qu’élu local d’une région industrielle, la Normandie, d’un département (l’Eure) qui a payé cher la désindustrialisation avec de nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi.
Ensuite, l’industrie, c’est notre souveraineté. J‘entends parler tout le temps de souveraineté politique mais on ne pourra pas la maintenir sans industrie. Il n’y a pas de souveraineté politique sans souveraineté technologique. L’industrie, c’est les réseaux, l’intelligence artificielle, les données, les énergies renouvelables, les moteurs, les batteries électriques… Comment pouvez-vous dire que vous avez une industrie souveraine lorsque demain, tout le monde aura un véhicule électrique mais vos batteries viendront de Chine. Il n’y a pas de souveraineté si vos batteries viennent à 95 % de Chine. Donc nous avons décidé que nous aurions une filière de batteries électriques souveraines, française, allemande et européenne.
Enfin, la reconquête passe aussi par un enjeu de culture. Une France sans industrie, c’est n’est plus la France. Elle fait partie intégrante de nos traditions, de notre identité culturelle. Nous avons une culture ouvrière et industrielle. Nos paysages sont façonnés par les usines et il faut que cela continue avec une industrie du XXIe siècle.
Pour ces trois raisons, nous engageons aujourd’hui la deuxième étape de la reconquête industrielle : pour l’emploi, pour la souveraineté et pour notre culture ».