Gomet’ organisait vendredi 19 novembre un nouveau grand débat intitulé « Congrès mondial de la nature : et après ? ». A cette occasion, la rédaction a invité de nombreuses personnalités pour revenir à la fois sur l’événement organisé par l’IUCN et évoquer les actions futures en matière de protection de la biodiversité et plus largement de l’environnement.
Très impliqué dans la protection de la biodiversité à travers sa triple casquette de président du Parc des Calanques, vice président métropolitain à la gestion de l’eau et vice président départemental chargé des solutions fondées sur la nature, Didier Réault est intervenu au cours du débat.
« On a eu un beau foisonnement d’échanges et de solutions pendant ce Congrès mondial de la nature », entame Didier Réault en introduction de son intervention. « Marseille a des atouts exceptionnels : il faut absolument les mettre en avant. Il y a bien sûr le Parc des Calanques, mais autour de la cité phocéenne, nous avons également la Côte Bleue, l’étang de Berre… Tout cela constitue une réserve de biodiversité impressionnante », rappelle le président du Parc des Calanques. Partenaire du Congrès de l’UICN, le Parc proposait durant l’événement des plongées virtuelles dans les fonds marins sur les Espaces génération nature, ainsi que plusieurs animations visant à sensibiliser petits et grands. Le parc a également signé durant le Congrès une convention avec l’Agence de l’eau visant à préserver l’herbier de Posidonie, très présent dans les Calanques et primordial pour la biodiversité.
Celui qui est aussi vice-président du Département des Bouches-du-Rhône chargé des solutions fondées sur la nature revient sur les actions de la collectivité durant le Congrès : « Le Département a organisé des visites pour les congressistes en dehors du Congrès pour les faire connaître. L’objectif est d’avoir une approche très concrète de ces territoires. C’est une vrai satisfaction : montrer un territoire riches et les solutions mises en oeuvre. Cela a aussi été le moyen de faire comprendre que les collectivités ont un rôle majeur ».
En effet, Métropole, Département et Ville travaillent de concert dans la mise en oeuvre de plusieurs projets visant à verdir Marseille et plus largement le territoire (voir notre supplément biodiversité). En tant que vice-président métropolitain délégué à la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et de prévention des incendies), Didier Réault planche notamment sur les projets de trame verte le long des berges de l’Huveaune, ou encore le long du ruisseau des Aygalades. Il travaille aussi à la désimperméabilisation des sols dans la Métropole, indispensable pour éviter le ruissellement des eaux de pluie polluées jusqu’à la mer. Depuis 2010, l’UICN travaille étroitement avec les collectivités, dont le Département des Bouches-du-Rhône, mais aussi la Ville de Marseille.
« Une réelle appropriation du Congrès par la jeunesse »
Didier Réault se réjouit particulièrement d’une « véritable appropriation du Congrès par la jeunesse. » « On apprend toujours à échanger, en particulier avec les jeunes, que nous avons tout intérêt à écouter. Ce sont eux qui vont faire l’avenir et qui auront probablement la tâche d’appliquer les solutions énoncées dans le Manifeste de Marseille. »
Il déplore en revanche, une certaine absence de confrères présidents de parcs nationaux : « La crise sanitaire a vraiment été dommageable de ce point de vue là. Hormis cela, il a tout de même permis de faire se rencontrer des gens qui n’auraient jamais échangé sinon. »
L’intervention vidéo de Didier Réault
Retrouvez la rediffusion des interventions précédentes :
Christine Juste (Ville de Marseille) : « Nous avons changé l’image de Marseille »
Maud Lelièvre (UICN France) : « Il y a une double crise du climat et de la biodiversité »
[Biodiversité] Claire Martin (CMA CGM) : « En tant que leader, nous avons une responsabilité »
Liens utiles :
> La Métropole veut accélérer sur la gestion des eaux de pluie
> L’actualité de l’environnement dans notre rubrique dédiée