Cinquième étape des journées économiques entre le Maroc et la France. Après Paris, Toulouse, Essaouira et Lyon, les échanges de bons procédés entre les deux pays se poursuivent mercredi 8 février, à Marseille, pour des rencontres interactives sur le thème des « nouvelles énergies » – à savoir le solaire, l’éolien, la biomasse, l’hydrogène vert et l’hydraulique. Un évènement stratégique, à la croisée des mondes, organisé par la Chambre de commerce et d’Industrie marocaine, représentée par sa présidente Claudia Gaudiau-Francisco, et par la Région Sud. L’idée de ce colloque étant, avant tout, de « trouver ensemble des solutions pour demain ».
La collectivité locale a donné rendez-vous à plusieurs dizaines d’acteurs de la filière énergie dans son hémicycle marseillais (2e), avec la volonté affichée d’accélérer la collaboration stratégique entre les deux pays. « Nous entretenons une relation historique et naturelle avec le Maroc », souligne Bernard Kleynhoff, double président de la commission économique régionale et de l’agence d’attractivité Rising Sud. L’élu ajoute que Marseille et Casablanca, deux villes côtières propices à l’investissement, ont « beaucoup d’enjeux communs ». Notamment la protection du littoral, le développement des énergies renouvelables ou encore le tourisme.
Filière énergies Sud : ils sont intervenus lors des tables rondes
Le programme composé de plusieurs tables rondes, d’un déjeuner networking et d’une visite, en fin de journée, de la centrale géothermique marine « Thassalia », a suscité l’intérêt d’acteurs influents, notamment du solaire et de l’hydrogène. Sont intervenus pendant cette journée Anne-Marie Perez, la directrice du pôle de compétitivité Capenergies, Jean Pellet, le DGA de Tysilio (Aix), Gaetan Monari, le CEO de Meteoptim (Aix), Jérôme Giraud, le directeur territorial délégué d’Elyse Energy, Jean-Michel Diaz, le directeur de TotalEnergies Sud ou encore Arthur Leroux, le CEO de la société marseillaise Enogia.
Ces rencontres sont, en quelque sorte, une « invitation à faire du business », souligne Rachidi Hassani, deuxième vice-président du conseil régional de Drâa-Tafilalet, située au nord du Maroc. Il faut dire que la nouvelle politique du royaume sur les ENR favorise les partenariats internationaux. Le Maroc veut « monter en puissance sur les énergies renouvelables », indique Saad Bendourou, chargé d’affaires à l’ambassade marocaine en France. À horizon 2030, la capacité installée en énergies renouvelables représentera 52% du mix énergétique du pays – contre environ 40% actuellement (4GW). Une belle opportunité d’implantation internationale pour nos pépites françaises, d’autant qu’un projet de loi sur les ENR est à l’étude sur l’autre rive.
Hydrogène vert : le Maroc veut bâtir un écosystème puissant avec « GON H2 Valley »
Le Maroc dispose de nombreux atouts géographiques, et veut devenir un exportateur d’énergies renouvelables de premier plan. Le royaume compte accélérer sur la valorisation de la biomasse et des énergies marines, mais pas seulement. Guelmim-Oued Noun (GON), une région à fort potentiel située au centre du pays, ambitionne de devenir dans les prochaines années un hub mondial de l’hydrogène vert. Notamment à travers le programme « GON H2 Valley ». Une plateforme technologique et industrielle portée par Mbarka Bouaida, la présidente du conseil régional et ancienne ministre des Affaires étrangères du Maroc. Selon elle, « plusieurs investisseurs publics et privés dans les énergies renouvelables ont exprimé leur intérêt » pour ce projet. Une fenêtre s’ouvre.
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