La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a confirmé lundi 19 juin, l’implantation d’un second parc éolien flottant en Méditerranée au large de Fos-sur-Mer, à 22 kilomètres des côtes, en plus de celui déjà prévu dans l’anse de la Narbonaise, au large de la région Occitanie. Bien que favori, le golfe de Fos était jusqu’alors en concurrence pour cette implantation avec l’anse du Roussillon, en face de Perpignan. L’Etat a donc acté sa préférence pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette zone de 312 km² accueillera donc à partir de 2031 un parc éolien de 250 mégawatts (mW) et, à terme, son extension de 500 mW.
Pour justifier son choix, le ministère de la transition énergétique évoque dans un communiqué « des caractéristiques propices […] à l’accueil d’un parc éolien flottant en termes de vent, de sols marins, de la bonne cohabitation des usages (pêche, transport maritime…) de besoin en électricité dans la zone industrialo-portuaire de Fos » ainsi que la « proximité au grand port maritime de Marseille, avec de grandes ambitions industrielles dans le domaine de l’éolien flottant. » Ce parc s’ajoutera en outre à la ferme pilote Provence Grand Large d’EDF, composée de trois éoliennes et actuellement en chantier.
Le gouvernement réitère sa préoccupation environnementale et confirme la poursuite de l’étude Migralion, qui doit permettre de connaître l’impact des futures éoliennes sur l’avifaune. « Le développeur éolien lauréat sera d’ailleurs tenu de proposer dans ses demandes d’autorisation des mesures exemplaires d’évitement, de réduction, de compensation et de suivi des impacts éventuels sur la biodiversité », rappelle le ministère. L’entreprise lauréate pour construire et exploiter la future ferme de 250 mW n’est en effet pas encore connue : un appel à projets court toujours, dont les résultats ont été reportés à 2024.
Eolien flottant : « Une force pour la région Sud »
A la suite de cette annonce, les réactions des collectivités et des personnalités politiques locales ne se sont pas faites attendre. Le président de la Région Sud Renaud Muselier se félicite ainsi d’un « travail de fond » ayant permis d’aboutir à ce résultat : « Aux côtés de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, nous nous sommes unis pour que l’appel à projets Ao6 comprenne deux zones de 250 mW sur notre façade méditerranéenne » se réjouit-il.
De son côté, la députée des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat (Ren.) estime qu’il s’agit « d’une force pour la région Sud et pour atteindre nos objectifs de production d’énergie renouvelable. »
⚡️Un second projet éolien en Méditerranée ! pic.twitter.com/ksyrBqgfV6
— Claire Pitollat (@ClairePitollat) June 20, 2023
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