Candidate LREM à la mairie d’Aix-en-Provence, Anne-Laurence Petel présentait vendredi 12 juin son plan pour l’égalité femmes-hommes, aux côtés d’Alexandra Louis, députée LREM de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône et Marie-Pierre Coustenoble, co-listière Aix au Coeur en charge des droits des femmes et de la lutte contre les discriminations.
Le plan d’Anne-Laurence Petel est décliné en cinq grands axes. Parmi eux, l’implication des élus municipaux. Une formation sur l’égalité hommes-femmes et sur la lutte contre le sexisme pour chaque élu, un rappel des principes républicains d’égalité au sein du règlement du Conseil Municipal et la création d’une délégation aux droits des femmes et à la lutte contre les discrimination sont au programme.
« Il faut savoir incarner cette égalité dans toutes les politiques publiques. Chaque élu de la liste d’Aix au Coeur suivra une formation à travers la mise en oeuvre d’un management municipal », explique la candidate LREM. « La politique est un monde qui porte le sexisme en lui. Rappelons qu’il n’y a a que 16% de femmes maires de grandes villes en France ; on doit déconstruire les clichés et miser sur ces formations », ajoute Alexandra Louis.
Les personnels municipaux seront également formés régulièrement à la lutte contre le harcèlement et le sexisme. Des documents de prévention seront mis à disposition de tous les personnels de la Ville avec un dispositif de signalement pour une politique de tolérance zéro. « Il est essentiel de former les personnels municipaux aux sujets sensibles, il faut qu’il y ait une réelle prise de conscience. Les associations financées par la Ville doivent s’investir dans l’égalité hommes-femmes, il faut agir en synergie avec le tissu associatif aixois », ajoute Marie-Pierre Coustenoble. D’ailleurs, une charte comportant des engagements forts en matière d’égalité, de laïcité et de lutte contre les discriminations devra être signée par les associations financées par la Ville.
En terme d’urbanisme, le plan envisage d’adapter un espace public davantage dédié aux femmes. « 75% des budgets des collectivités sont actuellement consacrés à des équipements majoritairement utilisés par les hommes », souligne Anne-Laurence Petel.
Communiquer davantage sur la contravention d’outrage sexiste
La lutte contre le harcèlement de rue sera également au coeur du programme pour l’égalité femmes-hommes. La candidate à la mairie entend communiquer davantage sur la contravention d’outrage sexiste de 135 euros, mise en place depuis 2018 dans le cadre de la loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. « La loi, n’étant pas forcément connue n’a pas eu beaucoup d’effet dans les Bouches-du-Rhône, puisque seulement une cinquantaine de contreventions ont été dressées depuis sa promulgation », indique Alexandra Louis, elle-même chargée de suivre l’application de la loi par le secrétaire d’Etat Marlène Schiappa.
Une application mobile sera d’ailleurs mise en place afin que les victimes ou les témoins puissent signaler les faits de harcèlement et identifier les lieux ressources dans la ville.
Les policiers municipaux seront formés régulièrement sur la lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes. « Nous voulons aussi sensibiliser à travers des campagnes d’affichages et organiser des marchés exploratoires en intégrant les habitants au processus pour améliorer la sécurité de la ville », explique Marie-Pierre Coustenoble.
Plus on sensibilisera, plus on parlera de tolérance chez les plus jeunes, plus ça rentrera dans les moeurs
Alexandra Louis,
Le plan égalité femmes-hommes se tournera également vers les jeunes avec des ateliers pédagogiques au sein desquels empathie et tolérance seront les maîtres mots. « Plus on sensibilisera, plus on parlera de tolérance chez les plus jeunes, plus ça rentrera dans les moeurs », déclare Alexandra Louis également co-responsable du Grenelle sur les violences conjugales pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur..
Le dernier volet du plan sera dédié à la lutte contre les violences intra-familiales. « Un hébergement d’urgence municipal accueillera les femmes victimes de violences conjugales après constat de la police et en partenariat avec les associations », indique Anne-Laurence Petel. Les démarches administratives pour les femmes victimes de violence seront aussi facilitées et, enfin, une réunion aura lieu chaque mois en présence de tous les acteurs impliqués afin de répertorier les besoins et de renforcer la prise en charge des victimes.
« Je reviens sur l’empathie ; c’est le rôle du Maire de définir ces choses-là, c’est important de rétablir un respect mutuel, qui malheureusement se dégrade de plus en plus dans nos sociétés », conclut la candidate LREM, Anne-Laurence Petel.
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