Précisément, sentez-vous dans vos relations aux élus que ceux-ci sont réceptifs à ces problématiques de mobilité ?
P-M.C : Oui, car aujourd’hui je pense que la mobilité est un sujet qui les concerne tous. Or les élus n’ont pas toujours la solution pour démarrer une telle politique. Nous pouvons, nous, aujourd’hui, nous targuer d’être référents et conseil en la matière. En ce sens, le cyclisme de haut niveau est l’ambassadeur de la mobilité. Par exemple, sur une autre région, nous travaillons sur l’organisation d’une épreuve cycliste qui va porter un autre événement de mobilité. On aura un salon de la mobilité autour d’une grande épreuve cycliste. A terme, c’est aussi ce que nous ferons sur le Tour de la Provence. Notre objectif est demain de pouvoir être les ambassadeurs de toutes les mobilités. On voit que le vélo sera la mobilité de demain, même s’il y aujourd’hui encore des villes que le Tour ne peut hélas pas traverser.
Aujourd’hui, considérez-vous que le cyclisme professionnel a un rôle à jouer dans la diffusion d’une culture vélo parmi la population ?
P-M.C : Je ne suis pas sûr que le cyclisme professionnel joue actuellement un grand rôle sur la diffusion d’une culture vélo. Après, il a d’autres rôles, je pense notamment à la sécurité. Par exemple, le travail qui est fait autour du port du casque dans le milieu professionnel permet de renforcer encore plus cet usage pour le quidam de tous les jours. Ensuite, le cyclisme professionnel joue un rôle de vecteur économique très important. Cette année, le Tour de Provence représentera entre 800 000 et un million d’euros dans l’économie locale. Nous avons donc un rôle dans le développement des villes que l’on traverse.
L’objectif va être de travailler avec les villes pour la pratique du vélo, notamment auprès des enfants.
Pierre-Maurice Courtade
Comment entendez-vous pérenniser les actions mises en place pendant le Tour dans le long terme sur le territoire provençal ?
P-M.C : Notre optique de long terme, c’est de travailler tout au long de l’année, et de ne pas être seulement un événement de quatre jours. Cette année, il y a des villes avec lesquelles nous nous sommes engagés sur quatre ans. L’objectif va être de travailler avec ces villes pour la pratique du vélo, notamment auprès des enfants. On fait notamment des opérations dans les écoles à Manosque, où tous les jours, des enfants ont un cours d’apprentissage de la bicyclette, via des parcours, des exercices d’agilité et bien d’autres choses. A Aix, c’est une équipe cycliste amateur que nous soutenons, potentiellement les champions de demain.
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