Le chef de l’État, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce mercredi, à 13 heures, sur les chaînes de télévision TF1 et France 2, à l’occasion d’une interview exclusive qui aura duré environ trente minutes. Il s’agit de sa première première apparition médiatique depuis l’adoption de la réforme des retraites, alors que l’intersyndicale organise jeudi une 9e journée de mobilisation contre la réforme. Malgré la grogne sociale, le Président de la République souhaite que le texte entre en vigueur « d’ici la fin de l’année ». Le chef de l’État veut néanmoins rouvrir la question de la pénibilité, et en discuter avec les syndicats.
Concernant les mouvements de grèves et les manifestations, Emmanuel Macron n’acceptera « ni les factieux ni les factions ». Il s’est dit prêt à « endosser l’impopularité » d’une réforme qu’il juge nécessaire. « Il y avait 10 millions de retraités quand j’ai commencé à travailler, il y en a 17 millions aujourd’hui », s’est-il justifié. Avant de réaffirmer sa « confiance » envers la Première ministre Élisabeth Borne, dans le viseur d’une partie de la population après avoir déclenché une nouvelle fois l’article 49.3 pour l’adoption du texte sur la réforme des retraites. Elle continuera de « conduire l’équipe gouvernementale » et aura pour mission d’élargir la majorité.
Bompard, Roques, Bacchi… la gauche locale s’indigne après l’interview d’Emmanuel Macron
Sans surprise, le discours du président n’a pas convaincu les représentants de la gauche locale. À commencer par le nouveau député LFI du centre-ville de Marseille, Manuel Bompard : « Macron a donc choisi le passage en force plutôt que d’écouter l’immense majorité des Français et l’ensemble des syndicats. Le bras de fer aura donc lieu dans la rue et dans la grève. Déferlons par millions demain dans les rues de France ! ».
#Macron a donc choisi le passage en force plutôt que d’écouter l’immense majorité des français et l’ensemble des syndicats. Le bras de fer aura donc lieu dans la rue et dans la grève.
— Manuel Bompard (@mbompard) March 22, 2023
Déferlons par millions demain dans les rues de France !
Même constat du côté des communistes. Le sénateur des Bouches-du-Rhône Jérémy Bacchi et secrétaire départementale du PC13 évoque « 30 minutes de mépris pour le peuple, le parlement, les syndicats, et poursuit : Macron, président pyromane hors sol choisit la fuite en avant et la confrontation avec le pays tout entier. La République vacille. Avec détermination nous ferons, nous, face à nos responsabilités pour la sauver ».
À Marseille, l’élue socialiste issue du Printemps marseillais, Sophie Roques, adjointe en charge de l’état civil regrette un discours « méprisant et hors-sol ». Après un premier report, le déplacement dans la cité phocéenne d’Emmanuel Macron, initialement prévu fin mars pour faire un point d’étape sur le plan Marseille en grand, est une nouvelle fois repoussé.
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