Le Gipreb attaque aussi l’Etat devant la commission européenne
Forte de ces constats, le Gipreb porte plainte contre EDF. Il « demande, en premier lieu, la réparation par une remise en état de l’écosystème. Pour cela il réclame que les volumes de rejets soient limités à ceux pratiqués en 2019, le temps de trouver une solution pérenne. En second lieu, le Gipreb demande la réparation du préjudice économique lié à la dégradation des herbiers de zostères et à la destruction d’espèces marines comme les grandes nacres et les palourdes », indique le syndicat mixte dans son communiqué.
Parallèlement à cette procédure contre EDF, le Gipreb a également porté plainte en juillet 2019 contre l’État auprès de la commission européenne pour « insuffisance des mesures prises par les autorités locales et nationales pour atteindre le bon état écologique des eaux de l’étang de Berre ». Bruxelles n’a pour l’instant pas donné suite. Sur le site du Gipreb, la directrice du centre d’études et de recherches internationales et communautaires, Eve Truihlé, estime qu’il « n’est pas interdit de penser que cela pourrait déboucher sur une nouvelle procédure de manquement à l’encontre de l’État français, déjà condamné sur le même motif en 2005 ».
Document source : le communiqué du Gipreb sur le rapport d’expertise du tribunal
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