Dans cette campagne éclair pour les législatives 2024, qui suscite des réactions parfois enflammées à droite comme à gauche, une voix se fait plutôt discrète : celle du Rassemblement national, pourtant en tête dans quatorze circonscriptions sur seize dans les Bouches-du-Rhône.
Hormis les figures du parti comme Jordan Bardella et Marine Le Pen, au niveau local, les candidats semblent presque absents de la campagne… Une discrétion qui suscite des critiques chez leurs concurrents politiques : « Mon adversaire du Rassemblement national n’est nulle part et ne veut débattre. Monique Griseti a-t-elle peur d’être prise en défaut ? Monique Griseti sera-t-elle seulement présente à l’Assemblée nationale ? » interpelle ainsi sur le réseau social X (ex-Twitter) Pascaline Lécorché, candidate Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription, qualifiée pour le second tour face à la candidate Rassemblement national Monique Griseti. Silence radio de l’intéressée depuis…
C'est la même chose sur la 1ere circonscription de Marseille. Mon adversaire du @RNational_off n'est nul part ni et ne veut débattre. @MoniqueGriseti a-t-elle peur d'être prise en défaut ? @MoniqueGriseti sera-t-elle seulement présente à l'@AssembleeNat ? https://t.co/9qnDvy35DN
— Pascaline LÉCORCHÉ (@p_lecorche) July 2, 2024
Lors de sa venue à Marseille le 21 juin dernier, le Premier ministre Gabriel Attal attaquait pour sa part les « candidats fantômes » du RN. Mais les critiques commencent aussi à provenir des médias. Le 19 juin, France 3 Provence-Alpes déplorait ainsi le refus des candidats RN de débattre sur la chaîne. Plus récemment, dans son édition du mardi 2 juillet, c’est le quotidien La Provence qui s’agace de l’absence de commentaire politique de deux candidates en particulier, Monique Griseti (1ère circonscription), Gisèle Lelouis (3e circonscription), mais aussi d’Olivier Rioult (2e) et Franck Liquori (5e).
Législatives : les grands projets territoriaux sont-ils vraiment menacés ?
Dans la foulée des propos de Gabriel Attal sur les « candidats fantômes », la branche locale du parti avait tenu à mettre les choses au clair, assumant privilégier le terrain dans cette campagne éclair plutôt que les plateaux télévisés. Selon nos informations, c’est la même stratégie qui prévaut à l’approche du second tour, les candidats locaux laissant le soin aux grandes figures du Rassemblement national – Jordan Bardella et Marine Le Pen au national, Franck Allisio au niveau local – de s’exprimer, et préférant se concentrer sur les visites de terrain.
RN 13 : aucune consigne n’a été donnée aux candidats de ne pas répondre aux médias
Contactée par Gomet’, la communication du RN 13 met aussi en avant le facteur temps, qui implique de faire des choix et précise qu’aucune consigne n’a été donnée aux candidats de ne pas répondre aux médias. Quant à la perspective d’un front républicain pour faire barrage au Rassemblement national, les représentants locaux du parti ne semblent pas s’en inquiéter. A 48 heures du début de la période de réserve électorale, qui débutera vendredi 5 juillet à minuit, le Rassemblement national 13 considère que les dés sont jetés…
En savoir plus :
> Législatives : quel bilan pour les députés RN sortants des Bouches-du-Rhône ?
> Législatives : le Rassemblement national dévoile ses candidats dans les Bouches-du-Rhône
> Notre dossier Législatives 2024 – Gomet’