Lors d’une réunion de travail des partenaires (Etat, SNCF et collectivités) jeudi 11 février sur le projet de ligne nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA), l’adjointe aux mobilités de la Ville de Marseille, Audrey Gatian, a demandé un report de la prochaine concertation publique prévue en avril prochain. Elle estime que la campagne pour les élections départementales et régionales prévues en juin prochain pourrait interférer sur la bonne tenue des débats. « Pas de politique politicienne sur les transports : une concertation sereine est la garantie d’une LNPCA réussie ! Cette nécessaire sérénité ne peut pas avoir lieu pendant la campagne des départementales et régionales », affirme-t-elle.
?Pas de politique politicienne sur les transports:une concertation sereine est la garantie d’une LNPCA réussie! Cette nécessaire sérénité ne peut pas avoir lieu pdt la campagne des départementales & régionales,ce CP le montre. J’ai defendu une concertation après les élections!? pic.twitter.com/0f6gYVJ2WD
— Audrey Gatian ☀️ (@AudreyGatian) February 11, 2021
Région et Métropole, unies pour maintenir le calendrier
La LNPCA prévoit notamment la création d’un réseau de trains métropolitains et la création d’une nouvelle gare souterraine à Marseille Saint-Charles. C’est ce volet qui devait être présenté aux populations lors de la concertation d’avril à juin, une étape incontournable avant le lancement de l’enquête d’utilité publique prévue à la fin de l’année.
L’opposition de l’adjointe au maire de Marseille à l’organisation de la concertation au printemps a provoqué la colère du président de la Région, Renaud Muselier, et de la présidente de la Métropole, Martine Vassal, tous deux probables candidats LR à leur propre succession en juin prochain.
« La Métropole et la Région s’étonnent de cette prise de position, alors même que les élus de la Ville de Marseille font régulièrement part de leur volonté de développer les transports en commun sur le territoire afin de réduire l’autosolisme et la pollution automobile. La Métropole et la Région appellent ensemble l’Etat et la SNCF à engager sans délai cette concertation publique », insistent-ils dans un communiqué commun.
Ils estiment qu’un report de cette concertation « remettrait en cause l’ouverture de l’enquête publique à l’automne 2021 et renverrai après les élections présidentielles les arbitrages sur aspects financiers du projet ». La question du financement est en effet un enjeu clé du projet estimé entre 2,3 et 2,7 milliards d’euros pour le moment. La création d’un établissement public local pouvant lever des fonds de manière autonome comme sur le Grand Paris est notamment l’un des pistes explorées.
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