Denis Liotta (président du conseil de surveillance) et Rémi Julien (président du directoire) se félicitent de l’accord obtenu avec le Comité de coordination inter-logistique (CCIL) pour déployer la solution « CI5 » aux ports de l’axe du Méditerranée-Rhône-Saône, allant de Chalon-sur-Saône à Arles en passant par Lyon. Sur la terrasse de l’Intercontinental, les patrons de Marseille Gyptis International (MGI) remercient les équipes pour fêter une nouvelle 38e année d’existence. Pour accélérer la compétitivité des ports maritimes du Sud (Sète, Toulon, Marseille-Fos), ce contrat doit développer le report modal de la route vers le fluvial et le rail.
Pour dynamiser cet hinterland depuis la façade méditerranéenne, le logiciel CI5 conçu par MGI « est apparu assez vite comme le meilleur système en termes de délais et de coûts de mise en œuvre », explique Hervé Martel, le président du Grand port maritime de Marseille-Fos (GPMM). L’entreprise communautaire avance en effet un calendrier précis. La première vague d’implantation pour les terminaux à conteneurs sur l’axe devrait être achevée mi-2024. Six mois plus tard, la deuxième étape consistera à généraliser sur le trafic de vrac. Le développement des trafics continentaux est enfin prévu pour courant 2025.
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Cette implantation représente un coût à 800 000 euros, pris en charge à 50% par MGI en fonds propres. « Nous ne levons pas de fonds pour financer le développement », assure le directeur général de MGI, Rémi Julien. Les 400 000 euros restants seront financés à parts égales entre la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et le GPMM. Ce contrat induit de fait une forte capacité de développement technique. « Nous allons recruter quatre ou cinq personnes dédiées à cette mission et en mobiliser le même nombre au sein de l’entreprise. Dix personnes seront en charge de ce dossier pendant une bonne année », précise le président.
Le chantier est vaste. Près de dix ports fluviaux seront à raccorder au logiciel avec des spécificités propres au fluvial comme les écluses. « Nous nous sommes engagés à connecter tous les ports de Medlink ports », rappelle Rémi Julien. L’association, basée à Lyon, fédère les ports maritimes de Sète, Marseille-Fos et Toulon ainsi que les ports fluviaux d’Avignon-Le Pontet, de Vienne-Sud, Lyon Terminal, Villefranche-sur-Saône, Mâcon, Châlon-sur-Saône, Pagny, Valence et Arles. Créée en 2008, elle siège au CCIL et vise à favoriser le report modal de la marchandise.
« Les liens entre les ports existaient déjà. Le fait qu’Emmanuel Macron l’évoque dans son plan Marseille en grand a réuni les acteurs autour de la table pour prendre des décisions », relate Rémi Julien. Le président de la République doit revenir sur cet accord lors de sa venue à Marseille du 24 au 26 juin dans le cadre d’un point sur le plan Marseille en grand 22 mois après son lancement… Et, peut-être annoncer la structure choisie pour chapeauter l’ensemble ?
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