Le gouvernement vient de dévoiler l’amendement qui fixe les nouveaux crédits pour le plan écoles de Marseille dans le cadre du projet de loi de finances 2022. Si le chiffre d’un milliard d’aide de l’Etat a souvent été avancé, il n’a finalement jamais été confirmé. Le 11 octobre, lors de la présentation de son projet, Benoît Payan chiffre d’ailleurs le soutien de l’Elysée plutôt à « plusieurs centaines de millions d’euros ». Au final, le texte qui est examiné jeudi 28 octobre à l’Assemblée nationale révèle que les nouveaux crédits alloués ne s’élèvent qu’à 260 millions d’euros.
Plan écoles de Marseille : les crédits ANRU pour compléter
Le gouvernement indique que son amendement « traduit l’engagement financier de l’État dans le cadre du programme de rénovation de 174 écoles de la ville de Marseille, qui s’inscrit dans le plan « Marseille en grand » annoncé par le Président de la République le 2 septembre 2021 ». Dans le détail, il prévoit 254 millions d’autorisations d’engagement, soit les nouvelles subventions qui seront versées à la nouvelle société en charge du pilotage du Plan Ecoles. Cette somme ne comprend pas cependant la totalité de l’aide de l’Etat. Dans son discours de début septembre, Emmanuel Macron précise que le soutien passera aussi par d’autres canaux comme la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) ou encore le programme ANRU. Le texte de loi vient confirmer ses déclarations en écrivant : « ces crédits seront complétés par d’autres financements issus d’opérateurs publics (notamment ANRU) », de l’argent déjà programmé donc.
Six millions d’euros pour créer la société du Plan écoles de Marseille
En plus des 254 millions, l’amendement précise aussi que six millions d’euros supplémentaires sont prévus en crédits de paiements. Prévus pour être versés en 2022, ces nouveaux crédits ont « vocation à financer la mise en place de la société et son fonctionnement ainsi que les premières études prévisionnelles associées aux travaux de rénovation », explique le gouvernement. En attendant, la société en charge de piloter le plan écoles n’est toujours pas créée et son statut exact reste inconnu même si l’option d’une SPLA-IN semble, selon nos sources, préféré à celui d’une société anonyme. Christophe Pierrel, chargé du dossier au sein du cabinet du maire de Marseille, et le préfet délégué à Marseille en grand, Laurent Carrié, avaient rendez-vous mercredi 27 octobre à la préfecture pour faire avancer le dossier.
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