Fin du faux suspense pour le président sortant de la Région Sud. Renaud Muselier a officialisé sa candidature aux élections régionales mardi 27 avril sur son site internet. Longtemps, il a retardé cette échéance préférant se concentrer sur la gestion de la crise sanitaire. Mais à moins de deux mois du premier tour, la campagne est désormais bien lancée avec plusieurs adversaires déjà déclarés. L’eurodéputé RN Thierry Mariani a lui aussi officialisé sa candidature il y a quelques jours.
Muselier s’appuie sur son bilan et l’union de la droite
Dans sa déclaration officielle, Renaud Muselier justifie sa candidature par un « bilan solide » sur ses quatre années de mandat. « Ce bilan nous est reconnu par des acteurs majeurs du monde de la culture que nous n’avons jamais abandonné, du monde économique que nous avons toujours soutenu, le tissu associatif et sportif qui a prouvé son dynamisme, et par plus d’un millier d’élus locaux qui ont rejoint mon comité de soutien », avance-t-il.
En 2015, Renaud Muselier a remporté les élections aux côtés de Christian Estrosi, alors tête de liste, et avec le soutien d’un large rassemblement de la droite : « Mon bilan est reconnu par ma famille politique – elle m’a apporté son soutien, je l’en remercie et j’en suis honoré – ainsi que par l’aide proposée par des personnalités de tous les horizons qui me proposent leur aide. Les huit composantes politiques qui forment la majorité régionale me soutiennent aussi », rappelle-t-il. Mais la question d’une ouverture plus large au premier tour, notamment avec LREM, reste ouverte.
L’option d’une union avec LREM au premier tour toujours sur la table
Les marcheurs ont choisi leur candidate pour les régionales avec la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel. Dans un sondage Ifop publiée début avril, cette dernière est créditée de 13% des voix au premier tour. Une fusion de sa liste avec celle de Renaud Muselier permettrait aux Républicains de virer en tête le 20 juin prochain. Cette option a toujours été écartée pour le moment par Renaud Muselier, mais plusieurs élus de la majorité présidentielle continuent d’appeler de leurs vœux cette union.
Dans un communiqué envoyé mardi 27 avril, le député Modem d’Aix-en-Provence Mohamed Laqhila appelle Renaud Muselier et Sophie Cluzel à s’allier dès le premier tour. « Depuis cinq ans, nous cogérons la région avec la majorité LR, nous menons ensemble les combats, nous donnons notre énergie à ce qui rassemble. Notre région mérite un véritable rassemblement ! Pour la gagner, il faut la jouer collectif dès le premier tour ! », insiste-t-il. Dans sa déclaration officielle, Renaud Muselier ne tranche pas tout à fait la question : « Je constituerai en toute liberté la liste la plus large possible, sans accord d’appareils, pour affronter les difficultés de demain avec calme, efficacité et pragmatisme », se contente-t-il d’indiquer.
Muselier pris en tenaille par le RN et un possible rassemblement de gauche
Outre le RN Thierry Mariani placé en tête du premier tour par les derniers sondages, Renaud Muselier doit également faire face à la gauche qui tente de constituer une liste d’union. L’adjointe au maire de Marseille, Olivia Fortin, s’est dit prête « à prendre la tête d’une liste au service d’un projet de gauche et d’écologie » début avril. Des discussions sont en cours avec le candidat écologiste, Jean-Laurent Félizia, qui aimerait également réunir les forces de gauche sous sa bannière.
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