C’est une application aixoise qui tente de faire son trou parmi les réseaux sociaux déjà existants. Et pour se démarquer, elle cible les sportifs, amateurs de sport et clubs sportifs, avec la promesse qu’ils n’y trouveront que des contenus dédiés au sport. Exit donc les posts et stories sur les fêtes d’anniversaire, les vacances au soleil et les annonces de grossesse. Place à l’actualité sportive dans toute sa diversité. Derrière cette idée, Sébastien Frapolli, agent de footballeur depuis 20 ans. Il s’est associé à deux autres Sébastien, Molina et Hecart, pour lancer la start-up et l’application Up2it, disponible depuis quelques semaines sur les plateformes de téléchargement.
Du sport et des défis
Up2it a été pensée en deux volets. D’abord comme un réseau social à proprement parler. Chaque utilisateur dispose ainsi de son profil personnel pour poster et réagir à des contenus autour des sports dont il est passionné. Il peut également s’abonner aux profils d’autres usagers pour suivre leurs actualités sportives. Plus de 350 disciplines sont recensées, allant du médiatique football au plus confidentiel ping-pong en passant par le sport féminin et le handisport. « Notre ADN est de présenter un portfolio le plus large possible et de mettre tous les sports sur un pied d’égalité », explique à Gomet’ Sébastien Frapolli. L’idée est ensuite que les passionnés d’une même discipline interagissent entre eux et créent de véritables communautés d’aficionados.
En parallèle, une « fan zone » a été créée dans Up2it pour « apporter de nouvelles fonctionnalités par rapport aux réseaux sociaux existants », glisse le fondateur. Un onglet qui se veut interactif et ludique puisque les utilisateurs peuvent répondre à des quiz, lancer des pronostics, convertir leurs pas quotidiens… Tout est entièrement gratuit et sans argent en jeu. À la clé, des points sont par contre à gagner. Ils sont ensuite utilisables dans l’application pour participer à des tirages au sort et gagner des lots sportifs (maillots, jogging, sacs, accessoires, etc).
Un business model sans pub
Les fondateurs d’Up2it ont opté pour un business model original pour un réseau social. Car, contrairement aux différentes plateformes, aucune publicité ne vient gêner les utilisateurs. « On a préféré le placement produit. Plutôt que de proposer des espaces publicitaires, les annonceurs – des équipementiers sportifs ou des acteurs en rapport avec le sport – sont présents dans les lots à gagner », expose Sébastien Frapolli.
D’autres fonctionnalités viendront s’ajouter comme les affiliations (le fait pour les utilisateurs de bénéficier de bons de réduction dans des boutiques de sport) ainsi que les achats in-app (un utilisateur pourra par exemple acheter un produit de la fan zone qu’il n’a pas réussi à gagner) ou divers jeux. « On est seulement à 10% de ce que l’on compte proposer à terme », met en avant le fondateur.
S’imposer et s’exporter
30 000 personnes sont pour le moment inscrites sur le réseau social. Grâce au bouche à oreille puisqu’aucune campagne de communication n’a été menée jusqu’à présent. Les sportifs professionnels sont également les meilleurs ambassadeurs de l’application. Up2it compte des athlètes de toutes disciplines parmi ses utilisateurs – dont notamment l’olympien Steve Mandanda pour les fans marseillais, ainsi que la handballeuse Cléopâtre Darleux ou l’ancien joueur et entraîneur de football Rolland Courbis.
Pour autant, Sébastien Frapolli n’est pas dans la course aux utilisateurs. « On ne cherche pas à faire le buzz mais à ce que les personnes qui s’inscrivent restent dans le temps. Notre objectif est d’être le réseau social sportif numéro 1 en France puis d’exporter notre modèle à l’international, d’abord en Europe et en Afrique pour 2021-2022 », confie-t-il. Up2it prépare d’ailleurs une levée de fonds en série B qu’elle espère supérieure à deux millions d’euros pour le premier semestre 2021. La start-up s’est jusque-là financée grâce à une première levée de fonds et des fonds propres. Des ressources financières plus que nécessaires pour lui permettre de « transformer l’essai » comme ambitionne Sébastien Frapolli.
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