La semaine dernière, les députés et sénateurs ont approuvé le maintien des élections régionales. Est-ce la bonne décision alors que nous frôlons les 40 000 nouveaux cas par jour ?
S. C. : Nous sommes en crise sanitaire, il faut le dire, le redire, et appliquer évidemment tous les gestes barrières. Pour autant, le président de la République a montré un cheminement possible pour sortir de cette crise. Il a été décidé de maintenir les régionales et les départementales pour que la vie élective et démocratique puisse continuer. Nous préparons la levée des mesures de freinage. Nous préparons des réouvertures possibles pour les écoles, pour les lieux de culture avec des protocoles sanitaires à respecter, peut-être même pour les terrasses et les restaurants. Mais tous cela ne sera possible que si la tension hospitalière diminue et que la vaccination continue d’accélérer.
« L’État sera aux côtés des élus pour les accompagner, et pour que ces élections se déroulent dans de bonnes conditions. »
Sophie Cluzel
À la mi-juin, nous compterons plus ou moins 30 millions de primo-vaccinés en France, est-ce vraiment suffisant pour maintenir le scrutin ?
S. C. : En terme de vaccination, nous sommes en avance sur le calendrier initial. Cette accélération est un signe fort. De nouveaux vaccins arrivent et la logistique est en place. Mais cela ne sera pas le seul critère, il faudra bien sûr respecter les règles sanitaires que les Français connaissent par cœur : port du masque, gestes barrières et lavage de mains. J’ajoute que l’État sera aux côtés des élus pour les accompagner, et pour que ces élections se déroulent dans de bonnes conditions.
Quelle est votre feuille de route pour ces deux prochains mois ? Comment faire campagne en pleine crise sanitaire ?
Sophie Cluzel : Comme nous le faisons depuis plus d’un an, avec des rendez-vous virtuels. Nous avons par exemple organisé hier un meeting immersif en 360 degrés et disponible sur tous les réseaux sociaux. C’est une première mondiale. Je suis fière que mes équipes aient pu réagir très vite avec ce soutien technologique innovant. Nous déployons tout ce que nous savons faire pour être au contact des Français, et plus particulièrement des Provençaux, des Alpins et des Azuréens. Pour ceux qui n’ont pas accès aux dernières innovations numériques, nous poursuivront le dialogue dans le respect des règles sanitaires.
Les derniers sondages vous donnent à environ 15% des intentions de votes pour le premier tour. Vous seriez donc derrière l’actuel président encore non-déclaré Renaud Muselier (environ 25 %), et loin derrière le candidat du Rassemblement national Thierry Mariani (environ 30%). Plutôt inquiétant à deux mois des élections, non ?
S. C. : Ce sont des sondages hypothétiques sur des candidatures hypothétiques, moi j’avance. Je rappelle que je suis la seule candidate déclarée et testée. Mon équipe, mon comité de soutien présidé par la députée européenne Sylvie Brunet, et moi-même sommes prêts. Je serai dans la région tous les week-ends pour pouvoir travailler cette fameuse notoriété, mais avec ma méthode. Celle de faire de la politique autrement. Celle que j’applique depuis quatre ans et qui vise à trouver des solutions au quotidien pour les Français.
« Je veux une Région au service de ses habitants. Je veux une région qui travaille main dans la main avec le gouvernement. »
Sophie Cluzel
Même s’il n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature, une alliance avec Renaud Muselier est-elle envisageable ?
S. C. : Je travaille avec tout le monde, avec toutes les forces républicaines. Je veux une région audacieuse et apaisée. Je veux une Région au service de ses habitants. Je veux une région qui travaille main dans la main avec le gouvernement. La porte est grande ouverte à tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui partagent cette vision.
Et une alliance au second tour avec Les Républicains pour faire barrage au RN ?
S. C. : Écoutez on va déjà passer le premier tour, et après on verra.