La CSRD, un « enfer pour les entreprises ». La porte-parole du gouvernement français Sophie Primas n’y est pas allée de main morte à la sortie du Conseil des ministres ce mercredi 22 janvier pour critiquer la directive européenne CSRD.
Cette directive, sorte de comptabilité verte qui vise à harmoniser en Europe la manière dont les entreprises publient leurs données de durabilité (environnementales, sociales et de gouvernance), a été adoptée durant la précédente législature européenne dans le sillage du Pacte vert, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 en ligne de mire.
CSRD : le diable est dans les détails
Pour Sophie Primas, « le diable est dans les détails et l’exécution est un enfer pour les entreprises. Et je crois que l’Union européenne dans son ensemble s’est aperçue que c’était allé un peu trop loin », observe la porte-parole du gouvernement. « Il s’agit de rendre désormais lisible le dispositif pour le grand public et le moins coûteux possible pour les entreprises » ajoute-t-elle
Début novembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait promis une « loi omnibus » visant à revoir « ce qui paraît excessif » dans la forme de la directive CSRD en termes de données collectées notamment. Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, invité mardi 21 janvier de France Inter, avait lui aussi pris ses distances concernant la CSRD évoquant même une suppression de rapport de durabilité.
Dans sa charge contre les conséquences de la CSRD pour les entreprises, Sophie Primas a toutefois tempéré en précisant qu’il ne s’agissait « pas du tout de laisser tomber » les objectifs poursuivis par la directive. « Il s’agit juste de les rendre possibles et non coûteux pour les entreprises. »
(Avec AFP)
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