Pour l’instant, l’équipe de la présidente Martine Vassal assume pleinement cette stratégie : « On ne s’en cache pas. On a décidé d’emprunter pour investir massivement sur le territoire », confirme Didier Réault. Un choix qui ne semble pas choquer Céline du Boys, bien au contraire, « Avec la crise, on a plus intérêt à s’endetter et à investir que de rembourser sa dette », estime-t-elle. A son arrivée, Martine Vassal avait pourtant tout d’abord fait baisser la ligne des investissements. Entre 2016 et 2018, elle est passée de 525 millions d’euros à 457 millions. Mais à partir de 2019, ils reprennent une envolée spectaculaire pour atteindre les 567 millions et n’ont cessé de grimper jusqu’au dernier budget primitif qui affiche un record de plus de 615 millions d’euros à quelques mois der l’échéance électorale. Les communes sont particulièrement soignées car les aides du Département à leur égard sont passées de 140 millions à 180 millions d’euros à partir de 2020.
L’un des plus gros investisseurs du pays
Les investissements du Département concernent essentiellement le financement d’infrastructures et de réseaux. Le plan mobilité demeure également un point clef de la politique départementale avec 121 millions d’euros de crédits alloués. « Nous devons aider la Métropole qui manque de moyens pour financer ses projets mobilités comme le boulevard urbain Sud, le renouvellement des rames de métro de Marseille ou encore l’extension du tramway », explique Didier Réault. Le domaine routier est également l’un des gros postes de l’investissement avec le financement de l’aménagement des routes départementales ou encore de nouvelles pistes cyclables pour 11,7 millions d’euros programmés dans le dernier budget primitif 2021. Enfin, le Département investit également dans ses collèges avec 143 millions d’euros de budget dont 52 millions de travaux.
En comparant une nouvelle fois les Bouches-du-Rhône avec le reste du pays, il apparaît comme le Département qui investit le plus pour le territoire avec une dépense d’investissement de 308 euros par habitant. Seule la Métropole de Lyon fait mieux avec 360 euros par habitant. Les autres Départements de taille similaire restent aux alentours de 200 euros par habitant (cf. graphique ci-dessous).
Pour améliorer la situation, la droite mise sur une augmentation des ressources fiscales issues des frais de notaires (les droits de mutations à titres onéreux, DMTO). « L’an dernier, ils ont bien résisté et cela devrait être encore mieux cette année », promet Didier Réault. Dans son budget primitif, il mise sur 460 millions d’euros, soit une hausse de 30 millions d’euros. Des prévisions « plutôt très optimistes », estime Frédéric Vigouroux qui conclût « nous ne pourrons pas continuer à emprunter longtemps car nous allons être rattraper par la patrouille ».
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