Proneem a pour sa part signé un contrat de gré à gré avec l’Elysée pour équiper l’entourage présidentiel avec des masques Viralstop. Cela n’empêche pas Nathalie Hagège de « jeter un pavé dans la marre » elle aussi concernant le manque de soutien de la part des pouvoirs publics et de critiquer leur absence de réactivité : « Avec une technologie comme Viralstop, cela fait longtemps qu’on aurait pu rouvrir les salles de spectacle, les cinémas. Le Premier Ministre est au courant de ce que Proneem fait, le Préfet aussi. Pourquoi ne pas avoir utilisé notre technologie, ou même d’autres technologies développées en France pour protéger la population ? La vérité, c’est que le gouvernement ne mène pas une politique de prévention, mais une politique de circulation du virus », s’agace Nathalie Hagège.
Elle désapprouve aussi l’incohérence des discours environnementaux des politiques : « Alors qu’on parle de verdir, que l’écologie est très mise en avant, notre président porte un masque chirurgical, composé de plastique. Pourtant, des masques comme Viralstop sont lavables 20 fois, donc plus écologiques », déplore-t-elle. Aujourd’hui, Proneem travaille plutôt avec des acteurs locaux, comme la Région, qui a commandé des masques et des sprays Viralstop, ou encore avec les marins pompiers de Marseille. La technologie Virastop est notamment utilisée pour protéger les chiens détecteurs de covid-19 de la section Comet des marins-pompiers.
Quel futur pour la production de masques locaux ?
A l’heure où les masques tombent, la question se pose : que va-t-il advenir de la filière locale des masques ? Malgré le succès de leur technologie, il n’est pas certain que l’entreprise Proneem, habituellement spécialisée dans les tissus intelligents, continue de produire des masques si le port de ce dernier est abandonné du jour au lendemain : « Ce n’est pas notre cœur de métier, même si l’exercice de style était très intéressant », conclut Nathalie Hagège.
A contrario, Mourad Amara veut croire en l’avenir du masque et mise sur le long terme : « Le port du masque ne va pas s’arrêter du jour au lendemain : il va s’implanter durablement dans les foyers, les transports, les entreprises », prédit-il. En ce mois de juillet, alors l’épidémie menace à nouveau la pays d’une quatrième vague, l’actualité semble lui donner raison.
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