À bord du Kraken, splendide navire amarré vendredi 3 septembre sur le Vieux-Port de Marseille, à l’occasion de l’ouverture du Congrès mondial de la nature, Jean-Marc Borello est bien entouré. Le président de Groupe SOS, première entreprise sociale d’Europe, collabore depuis plusieurs années avec « les professionnels de l’écologie », comme il les nomme. Depuis la création de la branche « transition écologique » en 2015, son groupe travaille avec des opérateurs engagés. Certains, comme Planète Urgence ou Les Marais du Vigueirat (notre article), luttent pour préserver la biodiversité, d’autres, comme Wings of the Ocean (propriétaire du Kraken), se battent pour dépolluer les océans. « Le Groupe SOS leur permet de changer d’échelle et de démultiplier leur action », explique l’homme d’affaires. Tous bénéficient davantage de moyens en s’associant à l’organisation. Ils seront d’ailleurs jusqu’au 11 septembre au Congrès mondial de la nature, notamment pour « échanger avec les leaders d’opinion et sensibiliser le public » aux nouvelles exigences de la planète.
Le Groupe SOS est une organisation non-lucrative, sans actionnaire, créée en 1984. Elle emploie au total 22 000 personnes au sein de 600 associations et établissements en France et à l’international. Groupe SOS opère au sein de 30 structures dans le département des Bouches-du-Rhône, comme par exemple Santé Sud ou Acta Vista, spécialiste des chantiers de réinsertion (Fort d’Entrecasteaux et Hôpital Caroline à Marseille, Château de Port-Miou à Cassis), faisant de Marseille la deuxième ville d’implantation de l’organisation.
Fort de ses 37 ans d’expérience au sein de Groupe SOS, qu’il a co-créé en 1984, Jean-Marc Borello compte utiliser cet élan écologique afin de réaffirmer l’impact social de son groupe. Ses récents partenaires doivent lui permettre de remporter de nouvelles batailles. Celle de la préservation du patrimoine naturel, celle de la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement, entre autres. Mais il est un défi que Jean-Marc Borello apprécie relever année après année ; permettre aux jeunes, aux démunis, aux victimes de la drogue etc. de s’insérer dans notre société. Socialement d’abord, et professionnellement. Le président du Groupe SOS imagine aujourd’hui une inclusion par les métiers verts. Une manière selon lui de « lier transition écologique et insertion ». Coup double.
Dans le sillage d’Emmanuel Macron
À titre personnel, Jean-Marc Borello est de longue date un proche du président de la République Emmanuel Macron. Il est d’ailleurs toujours dans les personnalités les plus influentes du mouvement En Marche avec un poste-clé de délégué général adjoint, membre du comité exécutif du mouvement présidentiel. C’est lui qui avait été chargé par LREM, à l’été 2019, de préparer les élections municipales à Marseille en faisant émerger un candidat macroniste. Ce fut finalement l’universitaire Yvon Berland, qui n’obtint que 7,88% des voix.
Preuve encore de sa proximité avec l’hôte de l’Elysée, Jean-Marc Borello était l’une des personnalités invitées au Pharo pour assister au discours « Marseille en grand » prononcé par Emmanuel Macron jeudi 2 septembre. La veille au soir, c’est Jean-Marc Borello qui a accueilli le Président au Fort d’Entrecastreaux-St Nicolas pour une soirée organisée par l’Elysée à la rencontre des forces vives de la ville.
Notre volonté est de continuer à mettre le social et l’environnement au cœur de la stratégie du Groupe SOS.
Pierre Pageot, directeur du Groupe SOS Transition écologique
Et c’est là où Pierre Pageot intervient. Il est le directeur de la branche transition écologique du Groupe SOS, un département créé en 2015. « On forme 600 personnes par an via nos ateliers d’insertion, et 1200 personnes par an via nos dispositifs de formation directe (ndlr : école de paysage et lycée pro) », se félicite Pierre Pageot. Ces individus de tous âges et de toutes classes reçoivent les clés pour exercer un métier vert. « Des professions qui tournent autour de l’agriculture, du paysage, de l’artisanat ou de la cosmétique bio, principalement pour devenir ouvrier », précise le jeune directeur.
Groupe SOS a récemment dévoilé les objectifs de son plan quinquennal Horizon 2025. « Notre volonté est de continuer à mettre le social et l’environnement au cœur de la stratégie du Groupe SOS », insiste Pierre Pageot. Il rappelle que l’objectif de l’organisation sur cette période est bien de « renforcer les axes sur lesquels on est présent », c’est-à-dire agriculture, nature et alimentation. Mais aussi « d’ouvrir de nouveaux champs de la transition écologique comme l’éco-rénovation des bâtiments, l’énergie durable et l’économie circulaire ». Pierre Pageot annonce 6000 salariés dans sa branche (contre 1100 aujourd’hui) et un volume d’affaires d’environ 360 millions d’euros d’ici 2025.
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