En 2021, la Caisse d’épargne a fêté le bicentenaire de sa présence dans la région et pour marquer le coup, elle présente les meilleurs performances de toute son histoire avec notamment un résultat net record de 200 millions d’euros, près du double de l’an dernier (106 millions d’euros). La Cepac affiche le deuxième meilleur score du pays des Caisses d’épargne, juste derrière l’Île-de-France. « Nous avons profité à plein de la relance après une première année Covid très compliquée », explique le président du directoire Joël Chassard. A l’occasion de la présentation de ce bilan, ce dernier frappé par l’âge limite de 65 ans annonce son départ. Il sera remplacé en avril prochain par Christine Fabresse, l’actuelle directrice générale du pôle retail et assurance de la maison-mère BPCE.
Entre Covid et guerre en Ukraine, la Caisse d’épargne Cepac reste prudente
Si le rattrapage de l’économie explique en partie les bons résultats de la Cepac en 2021, Joël Chassard souligne également les progrès de la banque auprès des clients. Les dernières enquêtes de satisfaction révèlent une hausse de 12 points du « Net promoter score » (taux de satisfaction) pour les particuliers : « Nous avons le plus faible taux d’attrition de toutes les caisses d’épargne du pays », se félicite Joël Chassard. L’an dernier, elle a gagné 42 800 nouveaux clients. Le produit net bancaire est lui aussi au plus haut à 786 millions d’euros, en hausse de 8% sur un an.
Mais dans un contexte mondial plus que tendu, la Cepac reste prudente. En 2020, elle avait provisionné 150 millions d’euros, la plus grosse somme de son histoire pour anticiper le coût du risque « et on maintient un niveau très élevé avec 70 millions d’euros en 2021 », prévient Joël Chassard. Après le Covid, la guerre en Ukraine vient évidemment obscurcir l’horizon économique et la Cepac se prépare à toutes les éventualités : « Tout dépend de la durée du conflit mais on s’attend à une inflation plus durable que prévu et une hausse importante des taux d’intérêt », avance le président du directoire.
Un investisseur important pour l’économie locale
A l’occasion de ces bons résultats, la Caisse d’épargne Cepac rappelle son engagement sur le territoire avec 6,4 milliards d’euros injectés dans l’économie locale* au travers des crédits aux particuliers (4,2 Md€) et de financement sur le marché corporate (entreprises, immobilier, bailleurs sociaux, collectivités…). En région Sud, la Cepac est également un acteur important du capital-investissement. En 2021, elle a injecté 25 millions d’euros dans les fonds Smalt Capital (dont elle détient 80%) et Tertium. Elle est également très active sur le marché immobilier. Cepac Foncière a notamment racheté l’an dernier l’immeuble de bureaux situé sur Euroméditerranée l’Astrolabe. Joël Chassard évoque également le plan Marseille en Grand lancé en septembre par Emmanuel Macron : « On participera comme financeur des projets comme les carrefours de l’entrepreneuriat et le dispositif Capital jeune créateur », précise-t-il.
La Cepac place son argent dans la transition écologique
La Caisse d’épargne Cepac accélère aussi ses investissements dans les énergies renouvelables. En 2021, elle a engagé 1,5 milliard d’euros dans différents projets une nouvelle ligne de crédit pour l’opérateur marseillais CVE. La banque s’efforce de proposer toujours plus de produits dédiés à la transition écologique. En 2022, elle lancera un livret « green » dont « l’encours est orienté vers des financements de projets respectueux de l’environnement », promet l’entreprise. L’an dernier, elle a lancé un nouveau prêt à impact pour les bailleurs sociaux et les promoteurs immobiliers. Trois crédits ont été signés pour un montant de 37 millions d’euros et le produit sera décliné cette année aux collectivités et aux entreprises.
*La Caisse d’Epargne couvre les territoires Provence, Alpes, Corse mais réalise aussi la moitié de son PNB dans les outre-mers (Antilles, Guyanne, Réunion…)
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