La Soleam accepte de mettre fin aux concessions à l’arrêt
Appelée à se défendre, la Soleam commence par admettre la pertinence de certaines remarques dans son courrier de réponse. Elle admet notamment la fin nécessaire des concessions à l’arrêt : « Les démarches ont été engagées pour une clôture en 2021 des concessions : Mardirossian, La Valentine et le Rouet et demande à la Métropole qu’il en soit de même pour la Barasse », répond la société dans son courrier. Sur sa position face à la SPLA-IN, elle souscrit également à la recommandation de la chambre de clarifier sa stratégie d’entreprise au sein du plan plan partenarial d’aménagement. Pour autant, elle ne se sent pas menacée et indique que la Soleam peut se voir confier des missions par la SPLA-IN. Sur l’îlot démonstrateur Noailles, elle poursuivra d’ailleurs sa mission de réalisation d’équipements publics.
Mais elle réfute la grande majorité des observations de la CRC, notamment sur la gestion de l’immeuble en péril rue de la Fare. « Contrairement aux affirmations de la chambre, la Soleam est bien intervenue dans le cadre d’un mandat écrit à la Ville de Marseille et sa rémunération est conforme à la grille de rémunération tarifaire (…) Il est donc fallacieux d’affirmer que la rémunération de la Soleam se situe au-delà de la rémunération habituelle », se défend-elle.
Sur les retards de l’opération Grand Centre-Ville, la Soleam avoue que le délai initial de réalisation de dix ans était particulièrement « ambitieux » et pour anticiper une prolongation, un point d’étape a été fait en 2017, « prolongeant le délai par avenant jusqu’en 2025 ». Ainsi, elle réaffirme des objectifs révisés récemment sur le logement et assure qu’elle produira 1 100 logements en accession, 12 000 mètres carrés de locaux d’activités et la réhabilitation d’un peu plus de 50 000 mètres carrés d’espaces publics. Enfin, la Soleam conteste les remarques sur la Plaine : « Il ne peut être affirmé que la place Jean Jaurès constitue la seule réalisation concrète à ce jour, au regard de ce qui a été réalisé sur les pôles Canebière Feuillants, Korsec, Fonderie vieille, mazagran et les ravalements de façades », explique-t-elle. Elle rappelle également « l’intensité peu commune de l’opposition au projet, menée par une minorité déterminée ».
Benoît Payan dénonce les freins mis par la direction et la présidence de la Soleam
La Soleam regrette que la CRC n’évoque dans son rapport que les opérations qui ont rencontré des problèmes et tient à mettre en avant plusieurs de ses réalisations « passées sous silence » comme l’école de la Busserine, l’hôtel d’entreprises Le Carburateur ou encore la réalisation de logements à Saint-Just, La Capelette ou encore Sainte-Marthe. En conclusion, elle dit « La Soleam est un très bel outil métropolitain qui doit continuer à se développer des collectivités actionnaires actuelles ». Une promesse qui doit ravir le nouveau maire de Marseille Benoît Payan. Egalement appelé à répondre à la chambre, il dénonce dans sa lettre « la difficulté pour la nouvelle majorité d’accéder depuis son élection à des échanges normalisés avec la Soleam (…) et les freins répétés mis par la direction puis par sa présidence pour permettre aux élus de s’adresser aux équipes techniques ». Le nouveau président de la Soleam Lionel Royer-Perreaut, maire LR des 9e et 10e arrondissements de Marseille, a d’ores et déjà annoncé une conférence de presse mercredi 21 avril sur « la nouvelle feuille de route de la Soleam, ses nouveaux enjeux et son développement sur le territoire » et surtout répondre en personne à la chambre régionale des comptes.
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