Medlink Ports, un début d’alliance à améliorer
Comme le rappelle le Président de la République, le port de Marseille-Fos et Lyon partagent un axe stratégique, le Rhône. Le fleuve comme trait d’union entre les deux structures peut faciliter le rapprochement. Mais contrairement à Haropa (Le Havre, Rouen, Paris), qui regroupe trois ports publics, Lyon est géré par une entreprise de statut privé : la Compagnie nationale du Rhône. Difficile ainsi de calquer le groupement d’intérêt économique choisi pour Haropa. Il faut donc inventer quelque chose de nouveau qui s’adapte à cette situation particulière avec un port géré par l’Etat et une entreprise concessionnaire.
Il existe cependant déjà un organisme qui regroupe l’ensemble des ports du Sud : Medlink Ports. Cette association pourrait préfigurer de la future alliance portuaire mais « il y a encore beaucoup de rivalités, même au sein de Medlink entre les différentes places portuaires », prévient un cadre du GPMM. Les acteurs ont peu de temps pour trouver un terrain d’entente et faire une proposition convaincante autour du projet de « nouvelle infrastructure intégrée » réclamée par le Président de la République.
Les investissements massifs promis par Emmanuel Macron (il n’a pas chiffré leur montant) concernent aussi d’autres dossiers de modernisation du port comme l’électrification, la gare de fret de Miramas mais aussi les relations entre Fos et Marseille sont au programme
Verbatim : « Le port d’abord, oui, car Marseille, c’est d’abord et avant tout cette vocation maritime »
« Donc vous l’avez compris, ce que nous voulons faire, c’est à la fois moderniser le port, lancer dès maintenant les indispensables discussions qui permettront d’aller au bout de l’optimisation des espaces entre Fos et la ville, et là des modifications s’imposent, mais elles doivent être discutées et négociées. (…) L’État sera là aux côtés de l’ensemble des collectivités, des entrepreneurs et du port. Le président du directoire du Grand Port est chargé de conduire ce projet. Et là aussi, toutes les nominations attendues seront parachevées. Le port d’abord, oui, car Marseille, c’est d’abord et avant tout cette vocation maritime. » Emmanuel Macron
La vocation maritime saluée par le Président, en présence de la ministre de la Mer, Annick Girardin, est également reconnue et soutenue à travers l’initiative portée par les acteurs locaux de candidature de Marseille au titre de Capitale européenne de la mer. Alors que ce label n’existe pas encore, Emmanuel Macron, qui prendra la présidence de l’Union européenne en 2022 pour six mois, affiche d’ores et déjà son soutien : « Je souhaite que Marseille puisse devenir comme vous le souhaitez cher Rodolphe (Rodolphe Saadé, PDG de CMA-CGM, NDLR) qui, Monsieur le maire, la première capitale européenne de la mer en 2024. »
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