Le 23 mai dernier, toute la place maritime du bassin marseillais se réunissait au Fort Ganteaume à Marseille pour un “Gala maritime en grand”, à l’invitation de l’Union maritime et fluviale (UMF), son président Jakob Sidenius, élu à la tête de l’union depuis juin 2023, son conseil, ses membres, son secrétaire général Martin Féraud et sa déléguée générale Léa Loriquet-Ventura.
Montrant le visage d’une place unie, à potentiel, avec des enjeux collectifs, comme la compétitivité maritime, portuaire et multimodale, ou la féminisation à réussir des métiers maritimes, 400 personnes ont fêté les 120 ans de l’UMF, créée en 1904 pour la protection et le développement des intérêts maritimes du port de Marseille » puis Fos et la région.
Parmi elles, se trouvaient notamment pour le port, Christophe Castaner, président du Grand Port Maritime de Marseille Fos, son directeur général Hervé Martel, et Amal Louis, directrice du développement commercial et des solutions multimodales, récemment élue présidente de Via Marseille Fos, l’agence de promotion de la place portuaire ; pour les institutions, le préfet Christophe Mirmand, la Région représentée par son président Renaud Muselier et Isabelle Campagnola Savon, le député Jean-Marc Zulesi, le président de la Chambre de Commerce Jean-Luc Chauvin, l’UPE13… ; les représentants des compagnies maritimes comme Christine Cabau Woehrel pour CMA CGM, Guy et Bertil Chambon pour la Compagnie Maritime Chambon, Sylvain Damour pour Gazocean, Yann le Bellec et Sophie Galvagnon pour Latitude blanche… ; et toute la filière du transport et du maritime comme Philippe Woehrel (président de Logtrans et membre élu UMF), Jean-François Suhas (pilote et président de Marseille Provence Cruise), Stéphane Salvetat (président du syndicat des transitaires)…
Une tribune en riposte au programme du RN
Un mois après, le 23 juin, la voix commune de la profession se fait entendre au plan national, dans une lettre ouverte publiée dans les colonnes du Journal du Dimanche, signée de grands patrons et acteurs du maritime, notamment sur notre place de Rodolphe Saadé (CMA CGM), Guy Chambon (Chambon), Raymond Vidil (Marfret), Guillaume Vidil (Comité marseillais des armateurs de France), Jean-Michel Diaz (GIMF), Jean-Emmanuel Sauvée (La Méridionale), Pierre-Antoine Villanova (Corsica Linea), Pierre Mattei (Corsica Ferries), Hervé Gastinel (Ponant), Yannick Beley (Bourbon), Jean-Philippe Salducci (Maritima), Régis Adnet (Gazocéan) et Jakob Sidenius (UMF).
En jeu, les menaces perceptibles dans le cadre de la campagne électorale et de certains programmes politiques sur le dispositif fiscal adapté au maritime français : la taxe au tonnage. Ce régime d’imposition forfaitaire pour les sociétés opérant des navires de commerce est indexé sur le tonnage de leurs navires et non leur profit. Le Rassemblement national a inscrit dans son programme la suppression du dispositif fiscal mis en place afin de résister à la concurrence des armateurs asiatiques et aux pavillons de complaisance.
La France est dotée de la taxe au tonnage depuis 2004, comme de nombreux pays européens ou au-delà, pour favoriser sa compétitivité. De plus, à l’heure actuelle, le secteur a besoin de marges de manoeuvre pour mener sa transition énergétique, dont le coût estimé est de 30 milliards d’euros par an.